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En panne de croissance, LDLC vise les « pros »
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En panne de croissance, LDLC vise les « pros »

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Un chiffre d'affaires en repli au dernier trimestre 2017, départ du directeur général délégué en janvier... Autant de signaux qui pourrait faire croire à une crise de croissance.

Pour Laurent de la Clergerie, son PDG, LDLC devrait connaître "une excellente année 2018" — Photo : LDLC

Le groupe LDLC – fleuron lyonnais du e-commerce informatique et high-tech – boirait-il la tasse ? Nouveau repli de son chiffre d’affaires (-1,9 % sur le dernier trimestre 2017), conjugué au départ en janvier dernier de Philippe Sauze, son directeur général délégué… Ces signaux pourraient en effet faire croire à une sévère crise de croissance.

« C’est tout le contraire », balaie son PDG, Laurent de la Clergerie, depuis son bureau qui domine le nouveau siège du groupe à Limonest. Un bâtiment-vitrine alignant plus de 7 000 m² de bureaux ainsi qu’une école de formation, inauguré en septembre dernier. « Côté business, 2017 a été une année frustrante ; déprimante même », concède le maitre des lieux. « Mais nous avons mis à profit cette période pour approfondir notre stratégie et travailler sur notre avenir ».

Nouveau cycle technologique

Côté frustration, le groupe a dû affronter une nouvelle hausse de certains composants informatiques. Et gérer ainsi le triplement – sur moins d’un an – du prix des composants des mémoires ainsi qu’une forte poussée sur les cartes graphiques qui depuis s’arrachent à prix d’or.

Conséquence de cette envolée tarifaire : le titre du groupe a dévissé sur Euronext, perdant près de la moitié de sa valeur en 12 mois. « Cette razzia mondiale sur ces composants a pompé notre croissance », reconnait Laurent de la Clergerie, lequel voit là toutefois un « épiphénomène limité dans le temps ». 2018, jure-t-il, « sera une excellente année ». « Nous entamons un nouveau cycle technologique avec la sortie prochainement de composants plus performants. Nos clients vont vouloir renouveler leurs matériels », veut ainsi croire « LDLC ».

A la conquête du marché parisien

Des perspectives que ce PDG atypique aux allures de geek – désormais seul à la barre depuis le départ Philippe Sauze – entend accompagner d’une foultitude de projets. Inaugurations (prévues ce mois-ci) de deux nouvelles boutiques « en propre » à Lille et à Lyon et de treize autres sous franchise avant décembre ; ouverture sous 3 mois du réseau LDLC en Espagne (boutiques à Barcelone et à Madrid) ; accélération sur le segment BtoB… « D’ici 2021 nous aurons doublé notre CA, à un milliard d’euros. Cela suppose une montée en puissance sur tous les fronts », sourit-il.

Objectif réaliste ? La feuille de route est « claire » dixit, et les risques « maitrisés ». C’est en tout cas la filière professionnelle, avec la marque LDLC pro (CA 2017 : 125 millions d’euros), qui devrait soutenir en grande partie cet effort de croissance. Une première équipe de 7 commerciaux (qui devrait monter à 70 d’ici 18 mois) a ainsi été déployée en janvier dans de nouveaux locaux du groupe à Gennevilliers, aux portes de Paris.

Leur mission : attaquer le marché francilien, mailler coute que coute le territoire pour chasser de nouveaux comptes. « 60 à 70 % du business professionnel est concentré en région parisienne. C’était une aberration de ne pas y être », observe Laurent de la Clergerie. Cette nouvelle cellule parisienne offrira par ailleurs de nouveaux services de conseils et d’audit de parcs informatiques.

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