En Gironde, Climb Up poursuit son ascension
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En Gironde, Climb Up poursuit son ascension

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La douzième et plus grande salle d'escalade du réseau Climb Up, créé à Lyon, vient d'ouvrir ses portes à Mérignac (Gironde). Pour Jean-François Fillot, directeur de l’équipement, il s'agit maintenant de tisser des partenariats avec les structures existantes, sur un marché en plein essor et concurrentiel.

Pour son ouverture à Mérignac Climb Up, sous la direction de Jean-François Filot, 2ème à gauche, c'est : 14 salariés, 2 000 m2 de surface à grimper et l'objectif de 1,2 M€ de chiffre d'affaire en 2018.
— Photo : Anne Cesbron

Le groupe lyonnais Climb Up vient d'ouvrir en Gironde sa douzième salle d'escalade. La plus grande de son réseau. Il a investi 3,6 millions d'euros pour implanter son équipement au sein du Village Decathlon de Mérignac, et nourrit d'ambitieux objectifs : une fréquentation de 450 personnes par jour et 165 000 par an. Pour Jean-François Fillot, directeur de la salle de Mérignac et par ailleurs directeur du développement du groupe Climb Up, l'entreprise « déroule le bon concept ».

Un modèle constitué de prises de participation dans d’autres équipements, de rachats de structures existantes, de gestion de délégation de service public, d'ouvertures de salle avec l'acteur du marché Arkose, ou encore de créations ex nihilo d’équipements, comme à Aix-en-Provence en 2015 et à Mérignac cette année. Dans ces deux derniers cas, les équipements sont adossés à la dynamique d'un Village Decathlon. « Nous n'avons pas eu à faire une analyse approfondie du nombre de grimpeurs dans la région. Les Bordelais aiment le sport indoor ; la preuve, le Village Decathlon attire 2 millions de visiteurs par an et l'arrivée d'autres acteurs sur ce site va conforter cette dynamique », analyse Jean-François Fillot.

Former la clientèle pour la rendre autonome

C’est au mur de Lyon, en 1997 que tout a commencé. L’ancien champion du monde d’escalade François Petit veut démocratiser la pratique de son sport. La recette tient en deux fondamentaux : il faut d’abord former la clientèle pour la rendre autonome sur des voies de plus de dix mètres de haut. Les moniteurs diplômés, salariés de l’entreprise, enseignent à chacun, l’art d’enfiler son baudrier, de faire un nœud de 8 et d’assurer sa sécurité. Le tout, dans un lieu ouvert à tous et confortable ; c’est le deuxième axe de développement de la marque. « On oublie l’ambiance repère de montagnards, des salles où il fait - 10 C l’hiver et + 40 l’été ».

Proposer un panel de loisirs verticaux

« Le tournant s’est produit en 2010. L’escalade a émergé en tant que sport scolaire. Une tendance de fond, celle de l’urbanisation des pratiques outdoor a par ailleurs participé à une véritable explosion de la demande. » Climb Up mise sur « la multiplicité des pratiques ». Il faut proposer aux clients, novices ou passionnés, de l’enfant de trois ans au champion du monde, un panel « d’activités de loisir vertical ».

Dijon en 2012, Villeurbanne en 2014, Aix-en-Provence et Toulouse en 2015, trois salles à Lyon… En 2016, Climb Up affiche 6 millions d’euros de chiffre d’affaires consolidé et compte 200 collaborateurs aujourd’hui. Chaque salle est constituée en société au sein de la holding Climb Up. A l’image de Limoges, dont le chiffre d’affaires bondit de + 136% en deux ans « sans y réaliser aucun investissement », ou à Dijon de + 268 % en sept ans, la méthode porte ses fruits. La croissance du groupe réclame alors des capitaux jusque-là apportés par des proches. Le love money ne suffit plus, c’est auprès de Bpifrance que Climb Up lève un premier million d’euros en juin 2017.

Les prochaines prises sur la voie du succès seront signées cet automne à Nancy, Brest et Angers. L’ascension de l'entreprise en Gironde prendra quant à elle la forme d’un réseau de trois salles et d’un abonnement commun à partir du 15 juillet avec les équipements de l’entreprise Roc Altitude situés à Eysines et Villenave d’Ornon.

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