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Ecovalim déploie son concept de valorisation des déchets alimentaires en concession
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Ecovalim déploie son concept de valorisation des déchets alimentaires en concession

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Dix ans après la création d'Ecovalim, une société spécialisée dans la collecte, la valorisation et la transformation des déchets alimentaires du Rhône, Jean-François Miellet veut quadriller le territoire en déclinant son concept à travers la concession de marque.

Ecovalim détient deux sites logistiques de collecte et de valorisation des déchets à Vourles (photo) et Grenoble — Photo : Ecovalim

Fondé en 2011 à Vourles, dans le Rhône, par Jean-François Miellet, Ecovalim (CA 2020 : 2 M€ ; 20 salariés) fêtera en mai ses dix ans d’existence. L’occasion de franchir un nouveau cap. Spécialisé dans la collecte, la valorisation et la transformation des déchets alimentaires, Ecovalim lance en ce début d’année son développement en concession. Une première agence « franchisée » a ouvert à Macon (Saône-et-Loire) début janvier.

« Notre axe de développement passe désormais par la concession sous la marque Ecovalim. Nous souhaitons accélérer notre maillage régional puis national selon la logique de l’escargot en ouvrant deux à trois nouvelles entités par an », résume Jean-François Miellet, qui vise ensuite le sud, puis l’est de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Collecte de déchets en circuit court

Photo : Pierre Augros

En plus de la base logistique de collecte et de déconditionnement au siège de Vourles, Ecovalim en détient une seconde à Grenoble. « Nous sommes dans une logique de circuit court et de territorialité dans notre collecte des déchets », appuie le dirigeant. Chaque bassin s’étend sur un rayon de 90 km autour du site de collecte qui, lui-même, n’est jamais trop éloigné d’une usine de méthanisation.

Ecovalim valorise sous différentes formes des milliers de tonnes de déchets alimentaires générés par la restauration commerciale et collective et par les acteurs de la distribution spécialisée (fournisseurs industriels comme Pomona, Transgourmet, Promocash…). « En 2020, nous avons collecté 6 500 tonnes de déchets alimentaires, dont la moitié sont des restes d’assiettes », explique Jean-François Miellet. Des volumes en croissance, bien qu’à la baisse en provenance des restaurants, mais largement compensées par le surplus de produits non consommés issus des distributeurs.

Ancrage dans l’économie sociale et solidaire

Ces clients amont forment la pierre angulaire du système Ecovalim : selon le principe du pollueur-payeur, les "fournisseurs de déchets" rémunèrent l’entreprise pour la gestion de leurs rebus. « 80 % de nos revenus proviennent de notre activité de collecte, 20 % de la valorisation et de la transformation des déchets », fait savoir Jean-François Miellet.

Une activité moins rémunératrice mais tout aussi utile que la collecte. « Notre projet est de rendre à la terre ce qui provient de la terre », note-t-il. En exploitant les déchets alimentaires, Ecovalim alimente aussi bien les unités de compostage industriel que les usines de méthanisation dont le biogaz est réinjecté dans le réseau de GRDF ou sert à produire de l’électricité pour EDF.

Pour cela, la société déconditionne les déchets reçus – manuellement ou mécaniquement - afin de les valoriser. « Par exemple, le pain sous cellophane est réutilisé pour la nourriture animale après être passé par la ligne de déconditionnement manuelle pour laquelle nous travaillons avec des personnes en insertion », précise le patron, qui revendique son ancrage dans l’économie sociale et solidaire. Le marc de café est quant à lui transformé en buchettes compressées de combustion, en bioplastique ou en fertilisant. Enfin, les huiles végétales sont transformées en biodiesel.

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