Lyon
Dimo Software mûrit son internationalisation
Lyon # Informatique # International

Dimo Software mûrit son internationalisation

S'abonner

Après la Canada et l'Espagne, l'éditeur lyonnais Dimo Software, spécialisé dans les logiciels de gestion, augmente sa voilure à l'international en ouvrant un nouveau bureau en Malaisie.

Pour faire face aux géants américains du logiciel, le groupe lyonnais Dimo Software veut augmenter sa voilure et vise un chiffre d’affaire annuel à 60 millions d’euros d’ici à trois ans — Photo : Dimo Software

Un seul homme pour couvrir tout un continent, qui plus est le plus peuplé au monde… c’est peu. « Mais c’est un début », appuie Jean-Paul Genoux, cofondateur et directeur général de Dimo Software – éditeur lyonnais de logiciels de gestion (CA 2018 : 41 millions d’euros / 410 salariés) – qui vient d’ouvrir au cœur de l’été son premier bureau « Asie » à Kuala Lumpur, en Malaisie. Une antenne régionale pilotée par un ingénieur maison désormais installé sur place. La feuille de route de ce « poisson pilote » : défricher le marché local tout en accompagnant l’ensemble des 80 clients de l’entreprise déjà implantés sur le continent asiatique. « Si le lancement est concluant, nous pourrons rapidement renforcer les effectifs de cette nouvelle agence », précise le dirigeant.

S'appuyer sur ces clients à l'étranger

Cette ouverture « maîtrisée » sur l’Asie signe en tout cas une montée en charge à l’international de Dimo Software qui revendique, depuis sa création en 1995, un puissant ancrage lyonnais. « Nous comptons plus de 6 000 clients dans une centaine de pays mais l’essentiel de nos activités est toujours géré depuis le siège », reconnaît Jean-Paul Genoux. S’il est aussi présent au Canada et en Espagne, le groupe n’en reste pas moins solidement établi sur ses terres. « Mais l’internationalisation est devenue un enjeu majeur », précise son dirigeant.

Pour faire face aux géants américains du software, le groupe lyonnais veut augmenter sa voilure et vise un chiffre d’affaires annuel à 60 millions d’euros d’ici à trois ans. Et cherche pour cela des effets d’entraînement avec ses clients sur des marchés de croissance. « En Asie par exemple, nous travaillons avec le groupe Total », argumente-t-il. Quid du marché américain, véritable locomotive mondiale du secteur aussi bien sur la gestion de maintenance assistée par ordinateur, le recouvrement de créances que sur les logiciels de traitement des données et des processus financiers ? « Nous n’excluons pas une opération de croissance externe », avoue Jean-Paul Genoux « Nous regardons et étudions le marché. Nous franchirons probablement le pas dans les trois prochaines années ».

Augmenter la part des logiciels SaaS

Autre enjeu pour Dimo Software : la conversion de ses clients aux solutions SaaS, qui permettent de s’affranchir des serveurs et de la mise à jour des logiciels. La version en mode cloud de son logiciel vedette Notilus de gestion des notes de frais (35 % du CA de l’entreprise) – qu’utilisent SEB, Casino, PSA Opel ou encore la SNCF – a déjà su séduire plus des deux tiers de ses utilisateurs. « Nous voulons augmenter ce ratio, ce qui implique d’être irréprochable sur la qualité de nos logiciels », admet le DG. D’autres produits tirent également l’activité du groupe. À l’instar de « Cash on time allocation », qui permet de « lettrer » des fichiers et de flécher automatiquement de nombreux règlements, à l’origine développée sur mesure pour Michelin et Adecco. Cette solution est aujourd’hui l’un des best-sellers de Dimo Software.

Lyon # Informatique # International