Comme d'autres villes, la SCIC Digital Grenoble attend sa relabellisation de pied ferme. Et espère même que le label sera directement étendu à l'arc alpin, ce qui signifierait une suite logique aux discussions menées avec les villes d'Annecy, Chambéry et Valence. « Il ne faut pas vendre la peau de l'ours, mais on est sur la bonne voie », estime Jean-Pierre Verjus, qui souligne qu'un dossier de 20 pages a été envoyé. Prévue initialement le 13 juin, la date a été repoussée à la dernière minute « notamment en raison des mouvements sociaux », précise une source proche de la French Tech. Le label est passé dans le giron du président de la République, preuve que le sujet est porteur. En l'attente, l'Etat vient d'annoncer le nom des villes ayant remporté la saison 2 du Ticket French Tech,
un dispositif destiné à développer l'accueil d'entrepreneurs internationaux. À Grenoble, les trois dossiers soumis par Tarmac, Savoie Technolac et BizMedtechs, font partie des 41 incubateurs retenus au niveau national.
Des réseaux thématiques
Mais Digital Grenoble attend aussi le verdict pour les réseaux thématiques - qui visaient à remplacer le concept de villes thématisées, pour lesquels elle a déposé cinq dossiers portant sur les medtechs, l'IOT, le sport et loisirs, les industries créatives et le tourisme. Et ce, en partenariat avec les acteurs locaux tels que
Medicalps, Outdoor Sports Valley, la Cartoucherie de Valence, le Citia d'Annecy et les Offices du Tourisme. Pour chacune de ces thématiques, Digital Grenoble a identifié des acteurs clés ainsi qu'une personnalité en mesure d'assurer le secrétariat national. « Les réseaux retenus seront probablement au nombre de 7 à 10. Cela ne veut pas dire que les sociétés qui se créent sur d'autres thématiques ne seront pas aidées, mais qu'on aura un potentiel d'experts sur ces sujets pour accueillir des entreprises ou intégrer des délégations internationales ».
Plus loin dans la gouvernance
Fin avril, Digital Grenoble a mis en place une nouvelle organisation, avec un nouveau directeur général, le polytechnicien
Laurent Ponthieu (Rolls Royce), un conseil de surveillance de 9 membres, présidé par la "papa" de Digital Grenoble Jean-Pierre Verjus, et un conseil territorial du numérique de 50 membres. « Avec 380 sociétaires, nous espérons encore multiplier ce nombre par deux », affirme M. Verjus. Digital Grenoble a aussi annoncé le lancement d'une école du numérique,
Digital Grenoble Campus, qui accueillera dès la rentrée prochaine des jeunes sans diplômes pour une formation qualifiante de six mois aux métiers du numérique, en partenariat avec le Cnam et Pôle Emploi, dans les locaux de la CCI de Grenoble. Pour cela, le réseau vient de signer un partenariat avec
l'incubateur coréen, Daegu Center visant à favoriser les échanges entre les entreprises des deux écosystèmes. Autre projet : la création d'un Réseau social des sociétaires, piloté par l'entrepreneur
Rodrigue Le Gall (ex-fondateur de Bonita Soft), ainsi qu'un fonds d'investissement à destination des start-ups par des
banques locales (Gamma2) qui doit être lancé d'ici l'été. Un accélérateur alternatif, chapeauté par
la Scop Alma, devrait aussi voir le jour avant la fin de l'année, en vue d'accompagner les développements sous statut coopératif.
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Alors que les villes French Tech attendent toujours le renouvellement de leur label, Digital Grenoble a nommé un nouveau Dg et un conseil territorial.
