Le projet tombe à l’eau. La ferme expérimentale comprenant 39 hydroliennes fluviales à Génissiat, sur le Rhône, ne verra pas le jour. « Trop d’incertitudes » selon Jean-François Simon, P.-D.G. d’HydroQuest, installée à Meylan (Isère). Fondée en 2010, la TPE - propriétaire de neuf brevets internationaux développés avec EDF et Grenoble-INP - portait, aux côtés de la CNR (Compagnie Nationale du Rhône) et de CMN (Constructions Mécaniques de Normandie), un projet destiné à produire plus de 2 mégawatts de puissance électrique. Mais la ferme était confrontée à « des contraintes non résolues au terme de deux années d’études techniques ».
Nouvelle aventure à Paimpol
« La localisation choisie, dans un secteur très encaissé du Haut Rhône et entre les aménagements CNR de Génissiat et de Seyssuel induit un productible insuffisant et des pertes d’exploitations trop importantes pour l’usine hydroélectrique de Génissiat » explique Jean-François Simon qui explique que cette perte d’exploitation pour la CNR serait montée à plusieurs centaines de millions d’euros. « Heureusement, nous avons arrêté l’étude avant d’engager des investissements » se satisfait-il.
HydroQuest a déjà lancé cet hiver sur le Rhône, à hauteur de Caluire-et-Cuire, quatre hydroliennes fluviales à axe de rotation vertical, chacune dotées d’une capacité 320 kilowatts. Fin avril, HydroQuest et son partenaire la CMN ont mis en mer, à Paimpol-Bréhat (Bretagne), une hydrolienne marine de 1 400 tonnes développant 1 MW. Cet essai s’achèvera à l’automne 2020. « Nous entrons ainsi dans le groupe des 4/5 fabricants mondiaux d’éoliens marins, se félicite le dirigeant, qui annonce se lancer dans l’éolien flottant, « également en Bretagne ».
