« Les frontières vont être rouvertes aux saisonniers européens », annonçait la semaine dernière le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume. « Nous pouvons boucler notre recrutement », a réagi Denis Chirouze, directeur du GIE Fruits rouges du Velay et arboriculteur à Saint-Jeures (Haute-Loire). Le GIE Fruits rouges du Velay, groupement de 44 entreprises, dont un quart de producteurs bio, compte 34 adhérents en Haute-Loire et 10 en Ardèche et est le principal pôle de production de petits fruits rouges d’Auvergne Rhône-Alpes. Il prévoit d’embaucher 700 personnes pour la saison de ramassage des fruits, avec un pic de recrutements sur les mois de juillet et d’août, à la pleine saison de la cueillette.
Avec le rétablissement de la libre circulation à l’intérieur de l’Espace Schengen, une partie de l’habituelle main-d’œuvre polonaise et espagnole fera le déplacement, notamment les plus jeunes, a priori moins exposés aux effets du coronavirus. Les saisonniers d’Ukraine (hors Schengen) qui font partie de la main-d’œuvre récurrente de la coopérative ne pourront quant à eux pas être du voyage cette année du fait du contexte sanitaire, alors que la récolte sous serre s’annonce abondante pour le GIE, qui a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 7 millions d’euros.
« Le contingent d’étudiants et de lycéens de la région, qui souvent parcourent plusieurs centaines de kilomètres pour occuper des emplois saisonniers devrait donc être plus important cette année », conclut Denis Chirouze.