Spécialisé dans la plasturgie, le groupe Barbier (850 salariés ; 260 M€ de CA) vient de lancer une nouvelle activité : la production de blouses et de tabliers en plastique pour les hôpitaux de la région. « À l’origine, c’est la sous-préfecture d’Yssingeaux qui a appelé notre PDG Serge Vassal pour lui faire part du désarroi des personnels de santé face à la pénurie de blouses et de tabliers à usage unique. Le problème, c’est que nous savons souder et faire des bobines de plastiques mais en aucun cas confectionner des blouses ou découper des tabliers », relate Patrick Dorcy, responsable qualité de Barbier. En temps normal, le groupe basé à Sainte-Sigolène, en Haute-Loire, fabrique en effet des films en plastiques pour l’industrie et l’agriculture, des sacs-poubelles ou des emballages pour la distribution alimentaire et la GMS.
Partenariat avec un sous-traitant de LVMH
Pour répondre favorablement à la demande de la sous-préfecture, le groupe Barbier a dû se mettre en quête de compétences en couture. Des compétences que Serge Vassal est allé chercher auprès de Vincent Rabérin, le dirigeant de la société Les Ateliers du Meygal, installée à Yssingeaux. Fermé depuis le début de la crise sanitaire, ce sous-traitant de LVMH pour la maroquinerie de luxe a décidé de relever le défi.
« Nous leur fournissons les bobines de films plastiques et ce sont les couturières de cet atelier qui s’occupent de la confection des blouses et des tabliers. C’est un partenariat avant tout solidaire. Nous ne faisons aucune marge sur ces produits. L’idée est simplement de répondre comme on le peut à l’urgence sanitaire », développe Patrick Dorcy.
Recherche de couturières
Pour l’heure, Barbier et son associé du moment ont déjà fourni quelque 3 000 blouses et 40 000 tabliers à usage unique. « Et nous venons de recevoir une commande de 150 000 tabliers supplémentaires pour alimenter les établissements de la région », précise le responsable qualité du groupe Barbier.
Si les Ateliers du Meygal semblent suffisamment industrialisés et doté en moyens humains pour répondre aux besoins en tabliers, ce n’est pas le cas pour la production des blouses. « Le préfet a lancé un appel aux entreprises de la région car nous manquons de petites mains pour la partie couture », confie Patrick Dorcy. En effet, si Les Ateliers du Meygal sont en capacité de produire 200 blouses par jour, ils semblent manquer de solutions pour les assembler. « Si on veut augmenter les cadences toutes les bonnes volontés sont les bienvenues », assure Patrick Dorcy.
