Spécialisée dans le référencement payant sur internet, l’agence stéphanoise Coora (11 collaborateurs ; 500 000 € de CA) vient de lancer son propre moteur de recherche. Baptisé Youa, ce moteur généraliste présente la particularité d’avoir un onglet « sélection éthique et responsable », qui fournit aux internautes un accès direct aux sites répondant à des critères de développement durable. « Nous nous sommes appuyés sur les 17 objectifs de développement durable consignés par l’ONU dans L’Agenda 2030. Chaque site qui remonte dans notre moteur de recherche répond au moins à un de ces critères », précise le dirigeant de Coora, Raphaël Condamin.
Servir de nobles causes
À l’origine de Youa, il y a la volonté de l’ensemble de l’équipe de Coora de promouvoir une économie plus éthique et durable. « Nous nous sommes beaucoup interrogés sur le monde d’après, sur ce que nous voulions laisser aux générations futures. Et Youa est la réponse que nous avons apportée dans notre métier à cette réflexion, notre contribution au monde d’après », développe le fondateur de Coora.
Reposant sur un modèle économique similaire à tous les autres moteurs de recherche (liens sponsorisés), Youa a toutefois une particularité : « Une partie des revenus générés sera reversée à des causes en lien avec nos valeurs. La partie restante sera réinvestie dans le développement du produit », explique Raphaël Condamin.
Changement de statut
Lancé sur la toile depuis début avril, Youa sert pour l’heure la cause de la Fondation de France dans le cadre de son opération de lutte contre la pandémie de Covid-19 : « Tous unis contre le virus ». « À la fin de l’été, les internautes pourront choisir la nouvelle cause qu’ils souhaitent soutenir », indique le dirigeant.
Si Youa ne sert pas de relais de croissance immédiat à Coora, il devrait quand même permettre à l’agence stéphanoise de changer de statut. « Nous passons du statut de simple prestataire de référencement à celui d’entreprise avec un produit sur le marché. En termes d’image, cela peut changer le regard que l’on peut avoir sur Coora. Et cela engendrera peut-être à terme des retombées économiques positives », conclut Raphaël Condamin.
