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Comment Mablink veut révolutionner le traitement contre le cancer
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Comment Mablink veut révolutionner le traitement contre le cancer

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Née en 2018, cette biotech lyonnaise développe une technologie inédite en France, dite de « masquage », qui permet d’améliorer l’effet thérapeutique de certains traitements contre le cancer et d’en diminuer la toxicité.



Jean-Guillaume Lafay, directeur général de Mablink et Warren Viricel, directeur scientifique de cette biotech lyonnaise. — Photo : P. Tiessen

C’est ce qu’on appelle un effet boule de neige. Moins de 8 mois après sa création, Mablink ne cesse en effet de capitaliser sur son lancement.

Après avoir ouvert son capital au professeur Charles Dumontet, directeur adjoint du Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon, la start-up boucle tout juste un premier tour de table à 125 000 euros (l’investisseur préfère rester anonyme), auquel s’ajoute un financement à hauteur de 250000 euros accordés par bpifrance.

Enfin, la SATT Pulsalys – qui héberge Mablink depuis ses débuts – vient tout juste de donner son feu vert à la prise en charge d’un nouveau programme R & D. Montant du ticket : 380 000 euros.

Dans le sillage de Seattle Genetics

« D’autres financements devraient prochainement arriver », complète son directeur général, Jean-Guillaume Lafay, sans autres précisions. C’est dire, en tout cas, si la jeune biotech – qui entend « révolutionner la santé de demain » dixit – attire l’attention. Et pour cause : dans les laboratoires du campus de la Doua (Lyon), Mablink développe une nouvelle technologie « de masquage », totalement novatrice en France.

« Cela consiste à rendre un ADC - ces conjugués anticorps-médicaments (ou Antibody-Drug Conjugate, ADC), puissants biomédicaments dans la thérapie ciblée contre le cancer - invisible par l’organisme », explique Warren Viricel, directeur scientifique de Mablink, à l’origine du projet.

Et de préciser que seul le groupe américain Seattle Genetics est capable d’offrir sur ce marché mondial une telle solution. Selon lui, ce masquage améliorerait significativement les effets thérapeutiques des ADC grâce à l’augmentation du temps de circulation du médicament dans le sang. Et réduirait sa toxicité.

Nouvelle levée de fonds en 2020

Après avoir mené une première preuve de concept sur le cancer du sein, la start-up – qui développe ses propres candidats-médicaments - envisage de proposer fin 2020 des premières cessions de licence à l’attention d’acteurs pharmaceutiques.

D’ici là, Jean-Guillaume Lafay espère boucler un nouveau tour de table de 1 million d’euros environ.

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