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Comment le courtier Alliance des Énergies encaisse le choc de la guerre en Ukraine
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Comment le courtier Alliance des Énergies encaisse le choc de la guerre en Ukraine

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À la tête de la société lyonnaise de courtage en énergie pour les professionnels Alliance des Énergies, Anthony Dal Moro décrit les turbulences inédites des cours de l'énergie liées à la situation géopolitique en Ukraine et leurs conséquences sur les finances des entreprises.

Anthony Dal Moro (droite) est président et cofondateur avec Julien Malgras (directeur général à gauche) d’Alliance des Énergies — Photo : Lionel Souci

“C’est la panique chez nos clients, et c’est la panique chez nous !”. Anthony Dal Moro est président et cofondateur (avec son associé et directeur général Julien Malgras) d’Alliance des Énergies, une société de courtage en énergie pour les professionnels. Son métier : mettre en place pour ses clients, de l’artisan boulanger à la grande entreprise industrielle, une stratégie d’achat d’énergie à court, moyen et long termes.

Ses 25 analystes ont un accès direct aux salles de marchés de l’énergie. Depuis le 24 février et le déclenchement de la guerre en Ukraine, ils sont les témoins indirects d’un conflit qui dépasse les frontières, et assistent en direct à l’emballement des compteurs. “Les prix explosent, confirme Anthony Dal Moro. Ils sont multipliés par deux depuis un mois, par quatre ou cinq si on remonte à il y a dix-huit mois.” Fin 2020, le prix du mégawattheure de gaz oscillait sur le marché entre 20 et 25 euros. Il a, ces jours-ci, bondi à 90 euros pour un contrat sur trois ans.

Flambée des prix

Pour ce spécialiste, le risque sur les entreprises, du pizzaïolo de quartier à l’industriel en métallurgie, n’est pas neutre. “Quand le coût de l’énergie passe de 100 000 à 500 000 euros, vous pouvez passer à la trappe”, illustre-t-il.

Sa société de courtage est l'ancienne marque commerciale d'Activ Développement, elle aussi directement touchée par la flambée des prix. Créée il y a deux ans, elle réalise encore 98 % de son chiffre d’affaires sur de l’acquisition client. Seulement 2 % repose sur des renouvellements de clients existants. “En ce moment, on n’incite pas à renégocier. En théorie, ce serait dans notre intérêt mais on ne ferait pas faire de bonnes affaires à nos clients, et on préfère jouer la carte de la confiance. Quand un client a signé il y a un an un contrat sur 5 ans, il reste couvert à des prix intéressants durant cette période. Il n’y a pas d’intérêt à revoir ses contrats à court terme”, note Anthony Dal Moro.

Avec 30 salariés, Alliance des Énergies réalise un chiffre d’affaires de 7 millions d’euros. “Notre expertise consiste à proposer un process, une méthodologie et une temporalité d’achat de contrat d’énergie en nombre d’années pour couvrir les besoins d’une société en énergie et électricité", explique le jeune dirigeant de 29 ans. Ses analystes, pour la plupart ingénieurs, scrutent les cours des fournisseurs d’énergie à travers le monde. La tendance haussière qu’ils observent n’est pas près de redescendre.

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