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Comment Doing met de l'écoconception dans ses logiciels
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Comment Doing met de l'écoconception dans ses logiciels

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Engagée depuis 2002 dans une démarche de développement durable, la SSII stéphanoise Doing a franchi un cap en se lançant en 2017 dans l’écoconception. Une démarche qui lui a permis de réduire l’empreinte environnementale de ses logiciels de 450 tonnes de CO2 par an.

— Photo : Gilles Cayuela - Le Journal des Entreprises

Mettre de l’écoconception dans ses logiciels. C’est le pari environnemental et sociétal pris depuis trois ans par la SSII stéphanoise Doing (18 salariés ; 900 000 € de CA), spécialisée dans la création d’applications métiers et mobiles sur-mesure.

« Nous sommes engagés dans une démarche de développement durable depuis 2002. Nous avons commencé par la réduction de nos déchets, puis, au fil des années, nous sommes montés en puissance en prenant un fournisseur d’énergie verte, en optant pour des déplacements avec des véhicules électriques… Mais toujours en restant sur notre activité alors qu’en réalité ce qui consomme le plus, ce sont les logiciels que l’on fait », relate Frédéric Peyrard, coprésident avec Vincent Propice de Doing.

Un constat qui a conduit la PME stéphanoise à revoir sa copie en créant des logiciels moins énergivores pour les serveurs et les terminaux de ses clients. Pour ce faire, Doing a participé en 2017 au programme CD2PRO (Compétitivité Durable Produit et Process), géré par le CETIM, dans le cadre du dispositif Ambition PME.

Une écoconception logée dans le framework

« À l’époque, nous étions plongés dans le développement d’une appli pour les bornes de recharges de véhicules électriques E-Totem. Comme ces bornes sont parfois installées dans des zones où il y a peu de connexion, nous avions la contrainte de développer un logiciel qui soit capable de fonctionner avec des débits de réseaux parfois faibles. L’accompagnement par le CETIM et l’audit par Greenspector du code source et des performances de notre logiciel sur le poste client, nous a permis d’aboutir à des préconisations, qui sont devenues des normes de travail », détaille Frédéric Peyrard.

À partir du logiciel plus rapide et économique développé pour E-Totem, Doing est parvenu à dégager une méthodologie que leurs développeurs retrouvent au sein de leur framework. « Le framework, c’est la boîte à outils du développeur, c’est le socle d’applications à tous nos développements. Et c’est cette boîte à outils, commune à tous nos clients, que nous avons optimisée de manière à ce que nos lignes de codes sollicitent un peu moins les processeurs, que l’on parvienne à réduire les transferts de données sur chaque opération pour, au final, aboutir à des logiciels écoconçus qui apportent de véritables gains environnementaux », développe Frédéric Peyrard.

Des gains difficiles à valoriser

Selon les mesures effectuées par Greenspector sur le framework de Doing et six applications métiers correspondant à 6 clients différents et 100 utilisateurs, la SSII stéphanoise a réussi à réduire l’empreinte environnementale de ses logiciels de près de 450 tonnes de CO2 par an soit l’équivalent de 450 allers-retours Paris/New York en avion. « Si on rapporte cela à un seul client qui aurait une quinzaine d’utilisateurs, on arrive à réduction de 75 tonnes de CO2 par an », calcule le coprésident de Doing.

Et de conclure : « Pour l’instant, nous n’arrivons pas à valoriser ces gains. Nos clients ne sont pas prêts à payer plus cher pour des logiciels écoconçus, mais c’est un argument supplémentaire qui vient s’ajouter à notre démarche globale d’entreprise numérique responsable (ENR) ».

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