Chez Nestor, on pousse les murs
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Chez Nestor, on pousse les murs

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La jeune start-up lyonnaise, née en 2015 sur les bancs de l'Esdes, a pris du poids. Désormais présente dans 5 villes françaises, et bientôt à Bordeaux, elle simplifie les démarches des jeunes actifs en recherche d'une colocation "facile" et rassure les propriétaires de biens en centre-ville.

L'équipe lyonnaise de Chez Nestor — Photo : Aurélien Vivier

Créée il y a quatre ans, la jeune pousse Chez Nestor a fait du chemin. Alors tout juste diplômés de l’Esdes, Louis Bonduelle et Hubert Dubois, aujourd’hui 27 ans, mettait sur pied une offre de colocation pour étudiants étrangers. Leur SARL salariait alors 5 personnes pour 270 000 € de chiffres d’affaires. Depuis, Chez Nestor ce sont 30 salariés pour 4,6 millions d’euros de chiffre d’affaires (2018), et un « stock » de 1 000 chambres (son unité de référence), soit 200 à 300 appartements dans les cinq villes où s’est implantée la jeune pousse (Lyon, Montpellier, Paris, Lille et Toulouse). Des logements entièrement meublés (du lit au bureau en passant par le lave-vaisselle et le fer à repasser) de trois à 16 chambres, dont le taux d’occupation national varie entre 70 % et 100 %, selon la période et pour 6 mois en moyenne.

Fin du risque d’impayé pour les propriétaires

« On répond à une énorme demande non-satisfaite », analyse Louis Bonduelle, pour qui il demeure fastidieux de se loger en colocation. Le secret de Chez Nestor ? S’être habilement glissé à l’interface entre l’agent immobilier, le loueur et le locataire.

« Nous remettons régulièrement les biens en état : de la fraîcheur des peintures jusqu’aux petites réparations. »

« L’agent immobilier nous met en relation avec un propriétaire d’appartement, exclusivement en centre-ville. En concluant un bail classique de 3 ou 6 ans, ce dernier a l’assurance de percevoir son loyer sans risque d’impayé, qu’il soit ou non occupé à 100 %. Nous remettons régulièrement son bien en état, fraîcheur des peintures et autres réparations qui incombent normalement aux locataires », décrit Louis Bonduelle. Le dirigeant de Chez Nestor s’occupe des aspects juridiques, ventes et technologie, quand son associé prend en charge le management, la gestion immobilière et la satisfaction client.

Les associés fondateurs de Chez Nestor, Hubert Dubois Athénor (à gauche) et Louis Bonduelle.
— Photo : Aurélien Vivier

Implantations à Bordeaux, puis Nantes et Strasbourg

Quant au locataire, qui signe son propre bail, il n’a plus qu’à poser ses valises. Pour une chambre dans le quartier lyonnais Guillotière, il lui en coûtera par exemple 470 euros par mois, plus 60 euros de charges. Prix auquel il faut ajouter le « pack entrée » de 190 euros, comprenant un plan de transport pour les premiers jours, la prise en charge de toutes les ouvertures de contrat : électricité, Wifi illimité, taxe sur les ordures, les charges de copropriété, eau, assurance habitation, assistance en cas de problème (perte de clé, fuite d’eau), mais aussi état des lieux à la sortie.

Chez Nestor continue ainsi de séduire propriétaires de bien et jeunes actifs nomades. Cet été, seront inaugurés de nouveaux locaux à Bordeaux, avant Nantes et Strasbourg au dernier trimestre 2019. Puis, en 2020, cap sur des métropoles francophones, à commencer par Genève et Bruxelles.

Avec un taux de marge brute compris entre 15 et 50 %, le jeune entrepreneur est confiant dans son modèle. Il voit cependant arriver la vague du co-living avec méfiance. Ce mélange hybride d’auberge de jeunesse et de colocation, à l'image de Babel Community à Marseille et bientôt le Hüb à Grenoble, propose, dans des grands ensembles immobiliers de 80, 100 ou 200 chambres, l’accès à une salle de sport, de cinéma, un café et/ou un restaurant.

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