C’est dans un contexte lourd d’incertitudes que le groupe Casino a tenu, le 10 mai, son assemblée générale annuelle à la Maison de la Chimie à Paris. Une assemblée durant laquelle les 28 résolutions présentées aux actionnaires de Casino Guichard-Perrachon ont été approuvées à une très large majorité (plus de 95 % pour chacune d’entre elles).
Si aucune résolution sur les rumeurs de rachat du géant stéphanois de la grande distribution (208 000 salariés) n’était à l’ordre du jour, le PDG du groupe, Jean-Charles Naouri, n’a pas été épargné par les questions d’actionnaires, inquiets des derniers résultats trimestriels et du "mur de dettes" face auquel se trouve le groupe.
S’il a assuré que le désendettement de Casino (4,5 milliards d’euros de dette) "était sa priorité absolue", Jean-Charles Naouri n’a pas donné plus d’informations sur l’éventuel rapprochement avec Teract et le groupement Les Mousquetaires (Intermarché) ou la possible montée au capital du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, qui détient déjà 10,06 % du groupe.
Pas plus d’informations mais un démenti
Dans un communiqué paru dans la soirée, le géant stéphanois de la grande distribution a précisé "qu’en dépit de ces rumeurs de marché […] il n’avait pas d’informations additionnelles à communiquer concernant les négociations exclusives avec le Groupement Les Mousquetaires et Teract".
Quant à la lettre d’intention d’EP Global Commerce a.s., la société contrôlée par Daniel Kretinsky, pour souscrire à une augmentation de capital à hauteur de 1,1 milliard d’euros, le groupe Casino a répondu qu’il avait "comme indiqué dans le communiqué de presse du 24 avril, uniquement pris acte de cette proposition et est en train de l’analyser".
Le groupe a également réagi à la rumeur dont la presse s’est fait écho selon laquelle une offre serait prochainement faite aux créanciers non sécurisés par EP Global Commerce a.s. en accord avec le groupe Casino. Dans son communiqué, Casino "dément avoir donné quelque accord que ce soit à une telle offre" et précise "étudier la possibilité de demander la nomination de conciliateurs" et avoir "sollicité l’accord de certains créanciers bancaires et porteurs d’emprunteurs obligataires à cette fin".
