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Calicéo accélère sur le marché du balnéoludisme
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Calicéo accélère sur le marché du balnéoludisme

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Depuis son siège social à Sainte-Foy-Lès-Lyon, Calicéo lance cette année une importante phase de son développement. Une phase d’accélération marquée par l’ouverture programmée de quatre nouveaux centres de balnéoludisme en 2023 et 2024, un projet de croissance externe qui devrait aboutir avant l’été et une stratégie qui, petit à petit, s’affine pour se lancer dans le grand bain européen.

Calicéo exploite à ce jour 6 établissements dédiés au bien-être par l’eau et prévoit d’en ouvrir 7 supplémentaires à horizon fin 2025 — Photo : giuliano ottaviani

Acteur français du bien-être par l’eau, Calicéo entame une nouvelle phase de son histoire. Fondée en 1997, la chaîne de balnéoludisme de Sainte-Foy-Lès-Lyon, qui exploite pour l’heure six établissements en France (Lyon, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Pau et Perpignan), va accélérer son développement avec l’ouverture programmée de 4 nouveaux établissements en 2023 et 2024.

Localisés en région parisienne à Saint-Cyr-l’École et Lieusaint - Carré Sénart, les deux premiers ouvriront leurs portes dès cet été. "Nous passerons ainsi de 150 à 250 salariés d’ici à la fin de l’année", précise Marc Léonard, président de Calicéo, qui a réalisé 22 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022.

Les deux établissements suivants, Cormeilles-en-Parisis (région parisienne) et Lille, verront le jour en 2024 et permettront à la chaîne de balnéoludisme et bien-être d’atteindre les 310 salariés et "un chiffre d’affaires compris entre 45 et 50 millions d’euros", indique le dirigeant de Calicéo. Et de compléter : "Nous avons aussi une ouverture programmée début 2025 dans l’agglomération de Strasbourg et nous sommes en discussion pour l’ouverture d’un quatrième centre en région parisienne et une implantation à côté de Marseille".

Un concept avant tout urbain

À horizon 2025, Calicéo devrait donc posséder et exploiter au total 13 centres de balnéoludisme en France. "Il ne nous manquera que l’agglomération de Nice - où trouver du foncier est un sujet - pour boucler notre business plan initial et notre stratégie de développement en France", lance Marc Léonard, qui a repris Calicéo en 2018 avec l’aide du fonds d’investissement Ekkio Capital, spécialisé dans les secteurs de la santé et de la beauté.

Ce développement à vitesse grand V du réseau d’établissements Calicéo a été pensé par cet ancien dirigeant du casinotier Joa en se basant sur ce qu’il nomme lui-même un "numerus clausus". "Nous n’installons des centres Calicéo que dans les zones dotées d’une forte densité démographique, c’est-à-dire au moins 1,2 million d’habitants dans un rayon de 45 minutes autour du centre", explique celui qui a pris le parti de "rapprocher les activités thermoludiques des grands centres urbains pour offrir la possibilité à l’ensemble de la population de bénéficier d’activités de détente et bien-être par l’eau".

Contrairement aux stations thermales qui misent sur une clientèle de curistes en quête de destinations dépaysantes, Calicéo a opté pour un modèle de proximité qui vise à démocratiser les activités de balnéoludisme. "Nous ne sommes pas un métier de prise en charge médicale et/ou individuelle mais un métier de flux avec cette volonté d’être premier en positionnement et prestations, et accessible en prix", résume le président de Calicéo.

Calicéo va ouvrir trois nouveaux centres de balnéoludisme en région parisienne — Photo : giuliano ottaviani

Une nouvelle levée de dette et fonds en cours

Pour mener à bien cette ambition et financer le développement de son réseau, le groupe de Sainte-Foy-Lès-Lyon a levé, fin 2021, 80 millions d’euros en dette et 20 millions d’euros de fonds avec l’entrée au capital de BNP Paribas Développement et JF Invest. "Ce tour de table nous a permis de financer l’ouverture de nos trois premiers centres en région parisienne et Lille. Et nous sommes en train de finaliser un second tour de table pour financer Strasbourg et le quatrième centre en région parisienne qui est actuellement en discussion", précise Marc Léonard.

Bouclé d’ici fin mai, ce tour de table de "42 millions d’euros en dette et 14 millions d’augmentation de capital" devrait permettre l’entrée au capital de deux nouveaux acteurs dont "un fonds institutionnel", précise sans plus de détails le dirigeant.

Outre l’ouverture de deux établissements supplémentaires, cette levée de dette et fonds permettra le financement d’un volet transition énergétique pour les anciens centres Calicéo ainsi qu’une opération de croissance externe.

Une croissance externe d’ici l’été

"Nous sommes en négociations exclusives pour le rachat d’un opérateur dans le secteur du bien-être, détente, sport et loisirs", confie Marc Léonard. Si l’opération se conclut, Calicéo devrait ainsi diversifier ses actifs et activités. "Cette opération n’a rien à voir avec la stratégie de développement de Calicéo mais il y aura des complémentarités avec notre métier de base. Nous ne nous interdisons pas de saisir des opportunités de croissance externe. Et là, c’est clairement une opportunité avec un secteur connexe et un réseau qui commence à s’implanter", précise sans plus de détails le dirigeant.

Tenu par une clause de confidentialité sur ce dossier, Marc Léonard a jusqu’au 30 juin 2023 pour boucler cette opération qui marquera, là aussi, une nouvelle étape de développement pour son groupe.

L’Europe dans la mire

L’autre étape majeure, sur laquelle le dirigeant planche déjà, c’est le lancement de Calicéo dans le grand bain européen. "Nous avons travaillé en 2022 avec Nova Consulting et Jones Lang LaSalle London sur notre futur développement européen. Nous avons fait un gros travail de géomarketing de ciblage avec une analyse sociodémographique qui nous a permis de flécher les grandes agglomérations européennes qui peuvent présenter un intérêt pour nous. Et nous avons fléché l’Allemagne, l’Espagne et la Grande Bretagne, qui sont les pays dans lesquels nous lancerons en 2024 des mandats pour chercher des fonciers disponibles pour développer notre concept", développe Marc Léonard.

En Grande-Bretagne, qui devrait être la zone privilégiée par Calicéo pour démarrer sa conquête européenne, 3 agglomérations semblent avoir retenu l’attention du dirigeant : Birmingham, Londres et Manchester. "A Manchester, il y a déjà un gros projet de centre balnéo par un opérateur allemand. Nous n’avons donc pas priorisé cette zone. En revanche, la banlieue de Londres nous intéresse fortement", confie le dirigeant.

Pour Calicéo, cette nouvelle phase de développement passera nécessairement par une nouvelle levée de fonds et dette. "Mais avant, nous avons un gros travail à faire sur 2023 et 2024 pour évaluer les prix des fonciers, travailler sur les spécificités constructives et les réglementations qui ne sont pas les mêmes qu’en France", confie Marc Léonard, qui se fixe pour échéance "fin 2026, début 2027" pour l’ouverture du premier centre Calicéo dans d’autres pays de l’Union européenne.

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