BV Sport passe de la chaussette à la basket avec la reprise de Veets
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BV Sport passe de la chaussette à la basket avec la reprise de Veets

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Le spécialiste de la compression et contention sportive renforce ses positions dans l'univers du running avec la reprise de la marque vendéenne de baskets Veets. Une opération de croissance externe qui devrait permettre au groupe stéphanois de poursuivre sa croissance.

— Photo : DR

Prendre des risques, malgré la crise, pour continuer la course en tête… C’est la philosophie adoptée par le leader français de la compression et contention sportive BV Sport (30 salariés ; 6 M€ de CA en 2019) qui, au mois de juillet dernier, a finalisé l’acquisition de la marque vendéenne de chaussures de running Veets.

"Cela faisait un moment que l’on cherchait à se diversifier via une opération de croissance externe. Un de nos agents commerciaux nous avait parlé de cette marque de basket créée par un passionné de running. Il cherchait à s’en séparer car il ne se voyait pas la développer tout seul. Nous avons démarré les discussions en septembre 2019 et lorsque le confinement est arrivé, nous avons intensifié les échanges. Notre activité était en perte de vitesse (1 M€ de perte de chiffre d’affaires en 2020, NDLR), il fallait réagir, prendre des risques et investir"; raconte Thomas Corona, qui a repris les rênes de l’entreprise familiale avec son frère Nicolas.

Veets pour doubler le chiffre d’affaires

En ajoutant la basket à la chaussette, le métier historique du groupe, BV Sport va renforcer ses positions dans l’univers du running et permettre à Veets de s’y faire une place. "Veets va nous aider à grandir et réciproquement en lui faisant bénéficier de tout notre savoir-faire en termes de R & D, de logistique, de services supports mais aussi et surtout de force de vente avec un réseau de 2 000 points de vente, à qui nous allons proposer les baskets Veets", développe Thomas Corona.

Une stratégie qui devrait grandement accélérer le développement de la marque. "Nous espérons passer de 3 000 paires vendues et 400 000 euros de chiffre d’affaires au moment du rachat à 12 000 paires dès cette année, 25 000 l’année prochaine pour atteindre entre 6 et 7 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2025. Ce qui devrait conduire le groupe à un chiffre d’affaires global compris entre 12 et 15 millions d’euros", confie Thomas Corona.

Un agrandissement ou une nouvelle usine

Pour y parvenir, le dirigeant prévoit de rapatrier à terme une grande partie de la production à Saint-Etienne. "Avant notre reprise, Veets fabriquait 90 % de ses modèles en Asie et 10 % dans l’atelier vendéen Acerti. Notre première action a été de rapatrier 100 % de la confection en France en confiant les 8 modèles de la marque à Acerti. Mais cet atelier ne pourra pas suivre la croissance des volumes. Notre projet est donc de créer sous deux à trois ans une unité de production à Saint-Etienne, qui viendra compléter nos capacités de production en Vendée", détaille le codirigeant de BV Sport.

Pour l’heure, deux scenarii sont sur la table : soit un agrandissement de l’usine actuelle de BV Sport, soit la construction d’une nouvelle usine. En attendant d’avoir tranché, le groupe stéphanois devrait rapidement investir dans des machines pour "attaquer la confection de petits volumes qui viendront soulager Acerti".

À terme, les deux frères aimeraient aussi développer une gamme de baskets éco-responsables entièrement fabriquées à Saint-Etienne. "Nous fabriquons déjà sur des métiers à tisser du tricotage circulaire. Nous pouvons adapter cette technologie pour fabriquer les tiges de chaussures à partir de plastique recyclé. Reste la question des semelles qui sont aujourd’hui fabriquées en Asie, mais nous y travaillons", confie Thomas Corona.

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