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BV Sport amorce un nouveau virage pour rester en tête
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BV Sport amorce un nouveau virage pour rester en tête

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La success story BV Sport continue. Après avoir investi 1,2 M€, fin 2017, pour se doter d’une nouvelle usine, le leader français de la compression et contention sportive s’apprête à amorcer un virage technologique avec un nouveau brevet et une innovation majeure à la clé.

Salvatore Corona et son fils Thomas, en charge du marketing, comptent sur leur nouveau brevet pour poursuivre le développement de BV Sport — Photo : Gilles Cayuela – Le Journal des Entreprises

Lancée en 1998 par deux angiologues, le professeur Serge Couzan et Mickaël Prüfer - par ailleurs champion olympique du kilomètre lancé à Alberville -, BV Sport a mis près d’une décennie avant de voir son activité décoller et devenir le leader français de la compression sportive avec ses chaussettes, manchons et autres cuissards (6 M€ de CA, 35 salariés, présence dans 35 pays).

« Quand je suis arrivé en 2007, après avoir revendu Corona Etanchéité, l’entreprise vivotait avec un salarié et 150 000 € de CA. Pourtant, elle disposait d’une caution médicale et sportive, de brevets, d’un savoir-faire technique et avait bénéficié d’un formidable coup de projecteur lors de la Coupe du Monde de Football 98 avec des cobayes nommés Zidane, Deschamps, Lizarazu et Desailly. Bref, en arrivant j’ai eu l’impression d’entrer chez Adidas. Mais en regardant les bilans, ce n’était pas vraiment ça », relate Salvatore Corona.

Cap sur le monde amateur

Pourtant le fils d’émigrés italiens prend le pari d’investir et d’apporter ses compétences de chef d’entreprise. « Entre 2007 et 2009, j’ai embauché des commerciaux et des hommes de marketing. Avec mon fils aîné, nous avons lancé notre propre usine avec 7 machines achetées aux enchères et nous avons commencé à cibler les magasins spécialisés pour passer du sport élite au sport amateur », expose Salvatore Corona, qui investira près de 500 000 € sur la période.

Une stratégie payante puisque BV Sport voit enfin son chiffre d’affaire grimper à 600 000 € en 2008 et 1,5 M€ en 2009, avant de franchir un nouveau palier en adressant en 2010 les grandes surfaces spécialisées (GSS). Couplé à une stratégie événementielle bien huilée - présence sur les courses, trails, marathons, J.O, etc. - ce virage permet à BV Sport de démocratiser ses produits en entrant chez les Intersport, Sport 2000 et autres Décathlon. « Nous sommes passés de 200 à 2 500 points de vente aujourd’hui », se félicite Salvatore Corona, qui ne compte pas s’en arrêter là.

Virage technologique

Après avoir investi 1, 2 M€ au mois d’octobre dernier pour se doter d’une nouvelle usine plus grande (2 500 m² contre 1 300 m²), BV Sport s’apprête à amorcer un virage technologique. « En 2013 nous avons déposé un nouveau brevet qui va venir remplacer le précédent qui tombera dans le domaine public en fin d’année. Après 5 années de R&D et 600 000 € d’investissement, ce nouveau brevet va déboucher sur une innovation majeure qui sortira en 2019 », confie le dirigeant.

Jusqu’à présent, les chaussettes, manchons et autres cuissards de BV Sport permettaient aux sportifs de mieux récupérer et d’améliorer leurs performances. « Avec cette nouvelle technologie, on va amener en plus de la prévention par rapport à des pathologies comme la périostite où certaines tendinites. On ne va pas faire courir les sportifs plus vite, mais grâce à notre système de compression sélective, on va les faire courir plus longtemps », assure Salvatore Corona.

Parallèlement à cette nouvelle technologie, la PME stéphanoise entend poursuivre les efforts entrepris depuis 2015 pour adresser la clientèle féminine et diversifier ses pratiques sportives en sortant des produits dédiés au fitness et au ski notamment. « On va aussi poursuivre notre développement à l’international. D’ici trois ans, j’aimerais attaquer l’Allemagne, l’Angleterre et les Etats-Unis », confie l’ambitieux dirigeant.

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