Bobitech : « Les robots vont permettre d’optimiser la production »
Témoignage # Plasturgie

Bobitech : « Les robots vont permettre d’optimiser la production »

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Nicolas Chaume, président de Bobitech, spécialiste de l'injection plastique et du prototypage basé à Saint-Julien-Chapteuil (Haute-Loire), a décidé d’investir 3 millions d'euros dans la digitalisation et la robotisation de son parc machines.

La PME Bobitech, spécialisée dans l’injection plastique, va accueillir une vingtaine de robots dans ses unités de production et stockage en Haute-Loire — Photo : ©Arsenii - stock.adobe.com

L’entreprise Bobitech (40 salariés, 8 M€ de CA), spécialisée dans l’injection plastique et le prototypage, ne ressemblera bientôt plus du tout à ce qu’elle est aujourd’hui. Et pour cause : une vingtaine de robots vont faire leur apparition dans les unités de production et stockage installées à Saint-Julien-Chapteuil (Haute-Loire). « D’ici à octobre, toutes les nouvelles machines et robots six axes seront à l’œuvre », annonce Nicolas Chaume, président de la PME. « Une deuxième étape, prévue en 2020, consistera à robotiser les flux sortants, c’est-à-dire les produits finis et la palettisation. »

Le dirigeant de Bobitech, qui investit 3 M€ dans cette usine du futur a, au préalable, réalisé un agrandissement de ses bâtiments : 600 m2 supplémentaires pour la production et 800 m2 pour le stockage, afin d’accueillir les robots polyarticulés. « Nous avons choisi un Yaskawa, modèle japonais très fiable. » Cela fait plus de trois ans que le chef d’entreprise altiligérien réfléchit à moderniser en profondeur son outil de production et dix ans qu’il développe des systèmes.

Des robots pour la précision et la productivité

« Saint-Julien-Chapteuil incarne le centre de développement de notre groupe, qui compte cinq filiales à Roanne (Loire), Thiers (Puy-de-Dôme), ainsi que trois en Tunisie. Ici sont opérés l’étude, le prototypage et l’outillage. » C’est aussi sur ce plateau que Bobitech élabore les pièces techniques vendues aux grands noms de l’automobile, l’aéronautique, le nucléaire, le ferroviaire ou encore le médical. « Les robots, qui seront couplés à des caméras, vont amener de la productivité et de la précision. Chaque machine sera interfacée avec notre système de gestion. Il y aura une interactivité naturelle entre le robot, la machine, l’ERP. Dans cette industrie 4.0, nous aurons ainsi une supervision globale de la production, de la qualité en temps réel mais aussi de la gestion des déchets. »

Si les robots permettent d’optimiser la production, « ils ne remplaceront pas l’humain », prévient toutefois Nicolas Chaume. « Socialement, les ouvriers seront libérés des tâches répétitives. Ils seront là pour la valeur ajoutée, c’est-à-dire établir les rapports, améliorer la surveillance et la technicité. »

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