Jacques Blanchet, PDG de Blanchet Groupe (ex-Métalleries du Forez), se remémore la période de 2012 à 2016. « Nous avons connu une période difficile qui nous a conduits à réorganiser notre production autour de Montbrison. L’idée était de rationaliser notre production pour ensuite livrer sur les chantiers des choses les plus assemblées possibles », décrit-il. Blanchet Groupe avait alors fermé ses sites de Roanne et Chambéry pour ne conserver que ses agences commerciales à Saint-Étienne, Lyon et Grenoble
Désormais sur les chemins d’une rentabilité retrouvée, la PME montbrisonnaise (140 salariés ; 26 M€ de CA), spécialisée dans la menuiserie aluminium et acier, la métallerie et tôlerie, la charpente métallique, la couverture bardage et la rénovation en acier des monuments historiques, s’attaque à une nouvelle étape de sa réorganisation : la transformation numérique.
Rationaliser la production
« Elle va au-delà de la mise en place de simples outils. C’est un chantier sur trois ans qui représente environ 100 000 € d’investissement en méthode et autant en matériel. Un chantier qui va engendrer une réorganisation de notre façon de fonctionner en conception puisque nous allons lancer des informations directement sur les machines dans les ateliers. Cette transformation numérique va induire au final une véritable transformation industrielle », détaille Jacques Blanchet.
En effet, cette transformation numérique devrait servir de pierre angulaire au programme d’usine du futur que la PME de Montbrison ambitionne de déployer sous cinq ans avec un mot d’ordre : « rationaliser sa production ». Dans cette optique, Blanchet Groupe prévoit de réduire ses surfaces de production de 17 000 m² – réparties aujourd’hui sur deux sites distants de 5 km – à 14 000 m² en regroupant un maximum d’activités sur son site des Métalleries du Forez.
Vers l'usine du futur
Pour ce faire, Jacques Blanchet projette d’y construire un atelier de charpente « organisé en ligne, contrairement à l’atelier actuel ». Un projet qui mobilisera 2 M€ dans sa première phase et « 2 M€ supplémentaires si on fait la phase 2 », précise le dirigeant, qui prévoit aussi d’optimiser les espaces de production de son atelier de menuiserie et métallerie. Atelier qui devrait s’enrichir sous cinq ans d’un banc d’usinage pour l’aluminium et probablement d’une nouvelle machine plasma ou laser.
« Au total, avec le déménagement, notre projet d’usine du futur pourrait s’élever à plus de 6 M€. Un investissement qui sera conditionné à notre activité et à notre rentabilité, mais l’objectif est bien d’aboutir à une organisation plus industrielle », précise Jacques Blanchet. Il compte ainsi « frôler les 30 M€ de chiffre d’affaires sous cinq ans en dopant notamment l’activité charpente de 6 à 10 M€, mais aussi en proposant des bâtiments industriels et tertiaires clé en main aux clients. »
Pour consolider son chiffre d’affaires, la PME de Montbrison projette aussi d’ouvrir sous deux ans une agence commerciale à Paris. « Nous avons déjà pas mal d’activité sur place et avec les JO 2024, il y a des appels d’offres intéressants à aller chercher », confie Jacques Blanchet.
