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[Bel Air Camp 5/5] Meersens : « Nous renonçons au CES de Las Vegas »
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[Bel Air Camp 5/5] Meersens : « Nous renonçons au CES de Las Vegas »

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La start-up Meersens qui développe une application et un outil pour mesurer l’état de l’environnement, a trouvé refuge chez Bouygues Immobilier, dans le 6° arrondissement lyonnais. Neuf jours après l'incendie qui a ravagé le 8 octobre dernier l'incubateur industriel villeurbannais, Morane Rey-Huet et Louis Stockreisser, les fondateurs sont « au boulot » avec leurs sept salariés. Mais les pertes matérielles et intellectuelles sont trop lourdes pour permettre à la jeune pousse de partir au CES de Las Vegas, en janvier prochain.

— Photo : Audrey Henrion

Leurs bureaux étaient au rez-de-chaussée du bâtiment, dans la partie centrale qui s’est effondrée. « Ce matin-là, nous avons perdu nos bureaux, ordinateurs, tous nos outils de supports de communication mais surtout les prototypes de nos capteurs, d’ailleurs pas forcément bien assurés » regrette Morane Rey Huet, cofondateur de Meersens avec Louis Stockreisser. Un coup dur, quelques semaine avant les fêtes de fin d’année, alors que la jeune entreprise s'apprêtait à lancer la commercialisation de sa solution.

Alors, neuf jours après l’incendie qui a ravagé le site de l’incubateur industriel Bel Air Camp, le dirigeant s’apprête à faire cap sur la Chine, direction Shanghai, Hong Kong puis Shenzhen. « Je cherche des fournisseurs capables de produire rapidement 1 000 capteurs mBox. Mais avant il faut que je trouve celui qui fabriquera une pré-série de 20 modules pour nous permettre de contrôler que tout fonctionne bien », décrit-il.

Avec ce coup dur, lui et son équipe ont été obligés faire des choix, dresser les objectifs prioritaires. Décision a été prise de faire l’impasse sur le CES de Las Vegas. Cette foire mondiale aux innovations les plus abouties est à la fois une formidable vitrine marketing et un « marché » géant pour les investisseurs. « On ne peut plus se permettre de dépenser les 15 000 euros nécessaires pour financer ce salon, qui nous permettait pourtant d’espérer 50 000 euros de ventes regrette Morane Rey-Huet. Mais l’homme est déjà passé à autre chose. « Nous sommes résilients ! » balaye-t-il.
Malgré les pertes et le temps perdu, l’homme, peut-être un des plus « senior » de la « bande à Bel Air », ne regrette pas ses années villeurbannaises. « Notre activité a un pied dans le hard-ware et l’autre dans le soft-ware. Ce n’est pas à la Part-Dieu que l’on pourra fabriquer nos box. Dès qu’un nouveau Bel Air verra le jour, nous en serons » promet-il.

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