Axe 7 ouvre 270 hectares de foncier
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Axe 7 ouvre 270 hectares de foncier

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Deuxième région logistique de France en termes de surfaces d’entrepôt, la métropole lyonnaise commence à manquer d’espaces disponibles. Une opportunité que le Nord de la Drôme compte saisir avec le lancement du parc d’activité Axe 7 Sud Lyon.

— Photo : DR

À une heure de Lyon, la Communauté de communes Porte de DromArdèche avance ses pions sur l’échiquier de la logistique et du transport en lançant un nouveau parc d’activité. À hauteur d’Albon, à 15 km de Chanas, Axe 7 Sud Lyon s'étendra sur 270 hectares d’emprise, dont 125 sont à commercialiser d’ici à 2024. « Le projet offre une concentration foncière majeure », avance Pierre Jouvet, président de l’intercommunalité. « Notre territoire est situé à proximité directe de Lyon, Saint-Étienne et Grenoble. Surtout, la zone est très facile d’accès puisqu’elle longe l’A7 ». Un demi-échangeur autoroutier qui reliera le parc d’activité à l’autoroute est même prévu pour 2022.

Et le succès est déjà au rendez-vous : le groupe drômois de transport et logistique Bert (CA 2018 : 204 M€ / 1 600 salariés) vient d’inaugurer son nouveau siège et une plateforme logistique de 30 000 m². Le groupe belge Trotec, qui recycle des coproduits pour l’alimentation animale, a été le premier à s’y installer dès 2016.

Le foncier, nerf de la guerre

Un nouveau projet qui vient consolider la métropole de Lyon et ses alentours comme une place forte de la logistique. Au Parc industriel de la Plaine de l’Ain (Pipa), ce nouvel entrant n’inquiète pas. Car au nord de Lyon, les projets d’implantation logistiques sont désormais accueillis avec parcimonie. « On se concentre exclusivement sur des dossiers atypiques à forte valeur ajoutée », précise Hugues de Beaupuy, directeur général du Syndicat mixte du Pipa (SMPIPA).

De même, dans l’Est lyonnais, à Saint-Quentin-Fallavier, la concentration est telle que le foncier disponible est à saturation, bien qu’une extension soit prévue. « Nous attendons la révision de la directive territoriale d’aménagement de l’agglomération lyonnaise pour l’ouverture de 175 hectares d’ici à cinq ans », rappelle Cécile Michaux, déléguée générale du Pôle d’Intelligence Logistique (PIL), le réseau des logisticiens de la zone Nord-Isère. Reste la question du coût, avancé comme un argument par l’élu drômois Pierre Jouvet : « À 30 € du m² constructible, le prix du foncier est nettement moins cher qu’à Lyon ». Les dernières transactions réalisées en Nord-Isère se situaient autour de 60 € du mètre carré.

Vivier de main-d’œuvre

L’emploi est aussi une problématique partagée. L’arrivée prochaine d'un géant du e-commerce a proximité de l’aéroport Saint-Exupéry inquiète. « Comment vont-ils trouver un millier de salariés alors que nous faisons déjà face à de fortes tensions ? », interroge Cécile Michaux, du PIL. Même constat dans l’Ain où les entreprises font face à de fortes tensions sur le recrutement. « La situation est compliquée. Le taux de chômage à 6,6 % est faible. D’où notre prudence à accueillir trop d’entreprises », fait savoir le SMPIPA, qui a refusé l’implantation dudit géant pour ne pas sur-solliciter le bassin d’emploi.

À l’inverse, dans la Drôme, on assure pouvoir répondre aux besoins. « Le taux de chômage est dans la moyenne nationale et nous avons un vivier de 2 000 demandeurs d’emploi », justifie Pierre Jouvet. Les pouvoirs publics locaux ont d’ailleurs créé une agence ad hoc avec Pôle Emploi pour anticiper les besoins des entreprises.

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