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Avec son projet à 250 millions d'euros, Didier Caudard-Breille (DCB International) monte dans les tours
Lyon # Immobilier

Avec son projet à 250 millions d'euros, Didier Caudard-Breille (DCB International) monte dans les tours

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Le groupe lyonnais de promotion et d’aménagement en immobilier d'entreprise DCB International, dirigé par Didier Caudard-Breille, réalisera, dans quelques semaines, son investissement le plus important depuis vingt ans : 250 millions d'euros pour construire M1, une tour de 55 mètres de haut, à deux pas des bureaux de Lyon Métropole.

— Photo : DCB International

Dans le quartier de la gare Part-Dieu, le bal des promoteurs s’accélère. La plus haute tour de la métropole, To Lyon, opérée par Vinci Immobilier, devrait culminer à 170 mètres de hauteur en 2024 (montant du projet : 500 M€), tandis que, de l’autre côté de la gare, Silex², rénové par Covivio (31 000 m², 130 mètres de hauteur, 66 M€ de travaux) s’achève.

Au même moment, Didier Caudard-Breille, PDG et fondateur du groupe de promotion et d’aménagement en immobilier d’entreprise DCB International, devrait déposer le permis de construire de son nouveau projet, baptisé M1 et inscrit dans le plan local d’urbanisme et d’habitat, à deux pas de là, à l’angle des rues Garibaldi et Dr Bouchut. L’homme a dévoilé les détails des plans en comité de direction fin juillet, au lendemain de la célébration des 20 ans de son entreprise.

Le plus gros investissement de DCB

Photo : Audrey Henrion / JDE

Ériger des bâtiments d’envergure dans la métropole lyonnaise est l’une de ses activités favorites. En 2015, Didier Caudard-Breille coupe le ruban d’Epsilon (105 M€), siège social d’Alstom Transport à Villeurbanne : 36 000 m² pour 700 salariés, juste en face d’une autre de ses réalisations, le siège social d’Adecco. Lequel, déménagé du boulevard Stalingrad, est remplacé par Park View, 22 300 m² de bureaux que DCB va livrer fin 2019. L’homme s’est aussi emparé des immeubles Sanofi-Pasteur à Gerland, en s’adossant à Bank of China.

Parmi les autres faits d’armes de cet autodidacte et hyperactif en 2018 : la création d’une filiale de DCB dédiée à la promotion et au développement de plateformes logistiques, ou le rachat pour 101 M€ du siège social de Casino, à Saint-Étienne. Cet été, l’ancien modiste a annoncé le lancement d'autres projets de bureaux à Limonest (Rhône).

Cette fois, avec la tour M1, DCB s’empare du cœur de Lyon, dans l'un des quartiers les plus denses, à deux pas du siège du Grand Lyon. Le projet est dans les cartons depuis plus de cinq ans. « Avec M1, souligne-t-il, nous sommes sur un projet à 250 M€, porté aux côtés d’un investisseur français et d’un fonds étranger. » Pas de quoi faire trembler le dirigeant, dont le groupe est passé, en huit ans, de 12 salariés pour 27,3 M€ de chiffre d’affaires à « environ 100 M€ » pour 40 salariés aujourd’hui. Le résultat d’exploitation consolidé atteignait 13 M€ en 2018.

Pensé pour les nouveaux usages urbains

Pointant à 55 mètres de haut, l'ensemble à usage mixte (22 000 m² de bureaux, 3 000 m² de logements et 1 000 m² de commerces) est conçu par le cabinet d’architecture américain KPF et le lyonnais Soho. « L’immeuble a été pensé pour abriter les nouveaux usages de la ville », assure le promoteur. Plus tard, pas avant 2025, la tour de grande hauteur M2, pourrait s'ériger entre M1 et le siège de Lyon Métropole.

Mais avant, DCB International aimerait faire cap à l'est. Adossé au groupe Floriot pour le projet – avorté – de la salle Arena de LDLC-Asvel à Villeurbanne, le promoteur lyonnais est revenu dans le jeu, en rencontrant récemment Jean-Michel Aulas, le président d'OL Groupe, avec lequel ils ont parlé d'une future salle de 12 000 spectateurs à Décines. « On devrait être fixé d’ici un ou deux mois », confie Didier Caudard-Breille.


A quoi ressemblera la future tour M1 ?

L'atrium de 31 mètres de hauteur du futur immeuble lyonnais M1 distribuera les sept étages de bureaux — Photo : DCB International

La partie basse du bâtiment comprendra 2 500 m² de commerces : un rez-de-chaussée avec une mezzanine de 7,3 mètres de haut imposé par la Société publique locale Lyon Part-Dieu. Les locataires actuels, La Poste et la pharmacie, devraient rester. Aux angles, le promoteur souhaite installer un restaurant (400 m² environ) et « une supérette alimentaire un peu chic ». Un atrium central de 31 mètres de haut distribuera les sept niveaux de bureaux (22 000 m²). Au-dessus, 50 appartements (3 000 m² sur 5 niveaux), majoritairement des T1 et T2 meublés, car destinés à la location. Ils disposeront d’une terrasse avec piscine couverte et d'une salle collaborative.

Un "store" pour la livraison de colis

Le premier des quatre sous-sols disposera d’un quai de livraison avec un monte-charge pour distribuer tous les étages. Les parkings, équipés de douches pour les cyclistes, pourront accueillir 400 vélos. Le M1 proposera aussi un auditorium d’une capacité de 250 personnes, ainsi qu’un espace de 70 m² baptisé "store" et destiné à délivrer les colis dans des box sécurisés et codés. Cet immeuble devrait s’ériger à côté de M2, prévu en 2025.

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