Abris à vélo, stationnements sécurisés, postes de gonflages, bornes de recharges pour les vélos à assistance électrique (VAE)… Altinnova (25 salariés ; 4,8 M€ de CA) est aujourd’hui le numéro 1 français en matière d’équipements et services pour les aménagements cyclables à destination des collectivités. Un statut que la PME de Bonson (Loire) - fondée en 2003 dans le Pas-de-Calais par Corinne Verdier et Julien Lefebvre - doit en grande partie à l’évolution des politiques publiques en matière de mobilité urbaine.
« Quand nous avons lancé notre premier concept de station de lavage, gonflage et réparation de vélo en libre-service, nous étions un peu en avance sur notre marché. Nous avons donc développé d’autres concepts en lien avec la pratique cyclable pour répondre aux besoins des collectivités. À l’époque, il n’y avait pas de concepteur français, seulement des solutions d’import. Et puis, la mobilité n’intéressait que les grosses métropoles un peu avant-gardistes. Aujourd’hui, il existe un plan vélos national et la question des transports a essaimé dans toutes les collectivités, petites comme grandes. C’est ce qui explique notre croissance à deux chiffres depuis de nombreuses années », se félicite Corinne Verdier.
Une tôlerie pour mieux maîtriser sa production
Une croissance qui s’est accélérée lorsque Altinnova a fait le choix en 2007 de quitter le nord de la France pour « trouver une position centrale » en s’installant dans la Loire. En dix ans (de 2008 à 2018), la PME a ainsi vu son chiffre d’affaires passer de 450 000 € à près de 5 M€ aujourd’hui avec un dernier exercice couronné par une progression de 40 %. « C’est aussi le résultat des investissements que nous avons faits en créant en 2016 notre propre tôlerie en nous associant à 50/50 avec un partenaire », précise la dirigeante.
Baptisée Altisteel, cette entreprise accolée aux locaux d’Altinnova, a permis à la PME de passer du statut de simple concepteur et assembleur à celui de fabricant. « Notre activité était en croissance et nos clients de plus en plus exigeants. En faisant appel à de la sous-traitance, même locale, nous n’avions pas une maîtrise suffisante de notre production. Créer Altisteel nous a permis de monter en qualité, de gagner en réactivité mais aussi de tester plus rapidement nos nouveaux concepts », justifie Corinne Verdier.
10 M€ de CA sous cinq ans
Un choix payant qui permet à Altinnova et Altisteel (15 salariés, 2 M€ de CA) d’envisager sereinement l’avenir. « Nous prévoyons de doubler la surface d’Altisteel sous deux ans pour accompagner la croissance d’Altinnova qui devrait doubler son chiffre d’affaires sous cinq ans », confie Corinne Verdier.
Comment ? « Nous avons une marge de progression importante sur des nouveaux marchés qui s’ouvrent. Le secteur résidentiel avec nos abris vélos sécurisés semi-collectif fait partie des secteurs porteurs tout comme l’export que nous devrions attaquer de manière structurée d’ici 18 à 24 mois », conclut-elle.