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Alpina Savoie poursuit sa croissance malgré un marché bio en baisse
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Alpina Savoie poursuit sa croissance malgré un marché bio en baisse

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En dépit du contexte inflationniste et de la crise du marché bio, le pastier Alpina Savoie poursuit sa croissance en diversifiant sa gamme destinée à la grande distribution et en apportant des solutions à la restauration collective, soumise à de nouvelles contraintes réglementaires.

Malgré la crise, le plus ancien pastier français, Alpina Savoie, croit toujours dans le bio et l'alimentation responsable — Photo : Benot Gillardeau

Après le rachat en 2022 de l’entreprise alsacienne Pâtes Grand-Mère par le groupe Aster auquel elle appartient, le fabricant de pâtes Alpina Savoie (250 salariés dont 100 chez Pâtes Grand-Mère) poursuit son développement malgré un contexte inflationniste et un marché bio en perte de vitesse. La croissance en volumes du plus ancien pastier français, basé à Chambéry (Savoie), s’élevait à 5 % entre 2021 et 2022, avec un chiffre d’affaires de 62 millions d’euros en 2022.

De bons résultats qui s’appuient sur des choix commerciaux en prise directe avec les enjeux contemporains. "La sobriété est omniprésente, la crise du Covid a souligné l’importance de bien manger et la question environnementale préoccupe de plus en plus de Français. Nous proposons des produits français, sains, responsables et éthiques", appuie ainsi Agnès Epalle, directrice marketing d'Alpina Savoie.

Initiateur de la première filière de blé bio française, en 2012, Alpina Savoie mise aussi sur l’agriculture raisonnée depuis 1997. "Même si nous accusons actuellement une baisse de 2 % sur le marché des pâtes bio, nous continuons à soutenir cette offre car elle correspond à nos valeurs et à notre ADN", poursuit Agnès Epalle.

Élargissement des gammes

Afin de s’adapter au comportement des consommateurs, le pastier se recentre sur ses références essentielles, non sans innover. Il a lancé en 2022 une nouvelle gamme, Les Végétales, qui intègre des légumineuses et permet de faciliter les repas végétariens. Cet élargissement des gammes répond non seulement aux attentes des consommateurs mais aussi aux contraintes de la restauration collective, soumise à la loi Egalim en matière d’achats de produits durables et de végétarisme. "Nous imaginons des solutions économiques pour la restauration, confrontée à des difficultés de recrutement et à la hausse des prix de l’énergie, avec nos pâtes sans cuisson par exemple", appuie Agnès Epalle.

Dans ce contexte de crises multiples (énergie, matières premières…), le marché des pâtes se maintient, avec une très légère hausse de 0,8 % en volumes dans la grande distribution, sachant que la répartition du business de la marque rhônalpine repose à 43 % sur la grande distribution, 36 % sur l’industrie, 10 % sur la restauration et 11 % sur l’export.

Des capacités de production boostées

Pour asseoir ses positions, Alpina Savoie compte sur les capacités de production issues des Pâtes Grand-Mère, qui lui permettent de compléter ses gammes sur les pâtes longues, que le groupe ne fabriquait pas jusqu’alors. "Ce rachat en 2022 a constitué un important investissement. Nous concentrons désormais nos efforts sur l’aménagement des postes pour améliorer la qualité de vie au travail de nos collaborateurs avec des aides à la manutention ou des outils informatiques pour le pilotage de la production", précise Jean-Philippe Lefrançois, directeur général d’Alpina Savoie. "Nous voulons accompagner notre croissance en augmentant nos compétences, notamment via des recrutements. Nous avons malheureusement des difficultés à trouver des candidats", précise le directeur général de la première marque française en croissance sur le marché des pâtes (4,1 % du marché en grande distribution).

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