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Adocia : « L’entrée en Bourse, label d’une gouvernance saine »
Témoignage Lyon # Biotech

Adocia : « L’entrée en Bourse, label d’une gouvernance saine »

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Olivier Soula est le directeur général délégué d’Adocia, une société de biotechnologie basée à Lyon qui développe notamment des formulations innovantes d’insuline pour le traitement du diabète.

Olivier Soula, directeur général délégué de la biotech lyonnaise Adocia — Photo : Adocia

Chez Adocia, société cofondée en 2005 à Lyon par trois scientifiques de haut niveau – Gérard Soula et ses fils Olivier et Rémi –, l’innovation est la clé de tout. D’ailleurs, sur les 136 salariés, 55 sont docteurs en science. « Nous développons des concepts que l’on teste en clinique, que l’on brevette et que l’on cherche à licencier à de grandes sociétés pharmaceutiques », raconte Olivier Soula, directeur général délégué d’Adocia (47,4 M€ de CA en 2018). Dernier en date : une insuline ultrarapide qui a permis à la biotech lyonnaise de signer un deal à 135 millions de dollars avec le groupe chinois Tonghua Dongbao.

Pour « développer des produits et mener des études cliniques très coûteuses », Adocia a choisi d’entrer en Bourse en 2012, après avoir signé un premier deal avec le groupe pharmaceutique américain Eli Lilly. « Nous avions réalisé deux levées de fonds de 12 et 14 M€ en 2007 et 2009, mais il nous fallait lever plus d’argent. » La cotation sur Euronext a permis à Adocia de lever dans la foulée 27,4 M€. « L’entrée en Bourse nous a amené des liquidités dans un délai très court et nous a aussi offert la possibilité de lever de l’argent en placement privé. »

En 2015, Adocia a ainsi réalisé un placement privé d’un montant de 32 M€. « L’entrée en Bourse est une ouverture sur le monde », assure Olivier Soula. « La réglementation d’Euronext apporte des garanties aux investisseurs étrangers. Ils ont l’assurance que la société dans laquelle ils investissent a mis en place une gouvernance saine et respecte une réglementation imposée. »

La prochaine étape pour Adocia pourrait être une cotation sur l'indice américain Nasdaq. « Nous y avons déjà pensé mais il faut avoir un projet de levée de fonds important. Beaucoup de sociétés dans la biotech font le choix d’une double cotation – en France et aux États-Unis – car cela permet un accès direct aux actionnaires américains. »

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