1Kubator serait presque l'antithèse de Terminator. Ce film d'anticipation des années 1980, dont le héros métallique est dénué d'empathie. Pas grand-chose à voir avec Alexandre Fourtoy, le fondateur de ce réseau d’accélération et d’incubation. À une exception près : à l’image de cet homme-robot de science-fiction, l’entrepreneur "quadra" garde le cap et avance vite.
Serfim au capital
Il annonce ainsi l’arrivée de nouveaux investisseurs au capital de l'accélérateur, apportant quelque 4 millions d’euros. Parmi eux, le groupe de Guy Mathiolon, Serfim, qui investit 300 000 euros, mais aussi la Banque Populaire Auvergne-Rhône-Alpes, BNP Paribas et très prochainement Bpifrance (la signature devrait intervenir sous quinze jours). Ce qui devrait faire évoluer le capital social de l’entreprise, estimé à 750 000 euros aujourd’hui.
À la tête d’une équipe de 14 collaborateurs, présente également à Bordeaux, Nantes et Rennes, le dirigeant a conçu un programme d’accompagnement de 10 mois.
Pour chaque start-up incubée, 1Kubator s'associe à hauteur de 10 % dans le capital, et verse 12 500 euros pour les frais d’incubation, et autant pour le cash développement du projet. En deux ans, 50 start-up ont ainsi été accompagnées financièrement, soit un "petit" investissement de 1,25 million d'euros… Mais Alexandre Fourtoy est optimiste. « 80 % de nos start-up ont déjà des clients, avec des levées en amorçage de 250 000 euros en moyenne », avance celui qui prévoit, avec son modèle économique, de gagner de l’argent « d’ici 5 à 7 ans ». Et en attendant, il « satellise » sa société.
Problématique d'entreprise
En plus de l’entrée au capital, Serfim sollicite 1Kubator pour monter "Serfinnov", un programme autour des métiers du groupe, la ville intelligente, la propreté, et les métiers de l’environnement. « C’est important pour nous de rester au cœur des tendances de demain », justifie Guy Mathiolon, PDG de Serfim et ancien président de la CCI de Lyon, interrogé par le Journal des Entreprises.
L’accélérateur noue aussi un accord de partenariat avec le groupe Boerhringer- Ingelheim (santé humaine et animale) pour lancer un programme d’accélération autour de la e-santé. Voilà pour les programmes sur-mesure répondant à la problématique d’entreprises.
Brique méthodologique
En parallèle, 1Kubator annonce l’arrivée de "petites sœurs" très en lien avec l’écosystème local. Ainsi 1Kfabrik se rapproche des start-up de Bel Air Camp, 550m² d’ateliers dans les anciens locaux d’Alstom Transport, et apporte la brique "méthodologie business" à des projets "hardware". Sans oublier l’officialisation d’un partenariat avec la Satt Pulsalys. Le nom de ce programme "1Ktech" vise à transformer les idées nées dans les laboratoires des universités en start-up. Déjà quatre jeunes pousses sont embarquées dans l’aventure.
Entrepreneurs sans projets
Ultime idée de ce bouillonnant business man : l’ouverture à Lyon à l’automne de 1KTeam, un drôle de programme « très en phase avec la demande » qui répond à celles et ceux qui veulent créer une entreprise mais sans en avoir l’idée. « Nous sommes à la croisée de multiples idées qui ne trouvent pas leur pilote », justifie Alexandre Fourtoy, que ce projet passionne.