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Vossloh Cogifer exporte ses appareils de voies de métro à Mexico
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Vossloh Cogifer exporte ses appareils de voies de métro à Mexico

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L’ETI Vossloh Cogifer s’apprête à investir dans de nouvelles machines et à recruter près de 30 personnes sur son site bas-rhinois, pour répondre aux attentes de ses clients mexicains, notamment.

Le site industriel bas-rhinois de Vossloh Cogifer recrute et fait découvrir le secteur industriel à des collégiennes de Reichshoffen — Photo : Isabelle Maradan

Le carnet de commandes est bien rempli chez Vossloh Cogifer (173 M€ de chiffre d’affaires, 800 salariés), filiale française du groupe allemand de technologies ferroviaires Vossloh AG. Le site alsacien du groupe, situé à Reichshoffen, dans le Bas-Rhin, s’apprête à investir dans de nouvelles machines et à recruter une vingtaine de personnes. Des appareils de voie - permettant à un train, un métro ou un tramway de changer de voie - sont fabriqués dans cette usine.

Métro de Mexico

Trente appareils de ce type seront produits en Alsace d’ici au mois de juin 2023 pour le métro sur pneumatiques de la ville de Mexico. "C’est un énorme chantier, très spécifique. Il faut compter 500 heures de fabrication pour un appareil de voie, évalue Julien Gaspard, directeur du site bas-rhinois, sans donner de chiffres concernant ce contrat. L’autre "gros contrat en cours" évoqué est "un renouvellement de contrat-cadre avec un petit pays du Moyen-Orient, pour cinq ans, pour tout ce qui concerne le transport ferroviaire dans ce pays", précise le directeur du site alsacien, sur lequel travaillent 400 personnes. Les réseaux nationaux SNCF et RATP sont également des clients historiques.

Julien Gaspard décrit un marché ferroviaire porteur depuis trois ou quatre ans, qui se traduit par un carnet de commandes important. En 2023, "deux ou trois millions seront investis dans des machines d’usinage, principalement, pour mieux adresser les besoins du client, avoir une meilleure ergonomie pour les opérateurs, avoir des machines qui consomment moins d’énergie", détaille le directeur.

Recruter et féminiser l’industrie

Vossloh Cogifer entend recruter 20 à 30 personnes dans les six prochains mois, principalement des ouvriers, des opérateurs et des techniciens, en usinage soudage, production. Des postes seront également à pourvoir dans le bureau d’études de la société, notamment. Le 22 novembre, le directeur a accueilli des collégiennes de Reichshoffen pour une visite de l’usine et une présentation des métiers, avec Sandrine Engel, technicienne au sein du bureau d’études. Elle s’engage pour davantage de mixité dans l’industrie. Un contrat entre l’association "Elles bougent" et son employeur lui permet de mener cette mission sur son temps de travail. "Sur le site, nous avons grosso modo 80 % d’hommes pour 20 % de femmes, explique Julien Gaspard. C’est important pour nous de donner envie à des jeunes femmes du territoire de venir travailler dans l’industrie. Notre ancrage local est important pour nous. Il y a 150 d’histoire ici, nous sommes sur le site historique de la famille de Dietrich." La dynastie industrielle alsacienne débutée au XVIe siècle se poursuit, Marc-Antoine De Dietrich étant le président du directoire de Vossloh Cogifer.

Outre le site de Reichshoffen, l'ETI dispose d’une fonderie à Outreau, dans le Nord, d’un site d’assemblage à Fère-en-Tardenois près de Reims, et d’un centre situé à Villeurbanne (Rhône) dédié à la digitalisation et à l’électronique pour monitorer les appareils de voie. Ceux-là mêmes qui sont fabriqués et pré-assemblés au "centre d’excellence de l’usinage" qu’est le site alsacien, selon les qualificatifs de son directeur.

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