Quand on parle de Tryba, on pense à ces spots télé où la marque est représentée par un Sumo. Pourtant pas de lien avec le Japon, ni avec l'export... pour le moment. Si son dirigeant - Johannes Tryba - est allemand, la société, dont le siège est à Gundershoffen, est, elle, tout ce qu'il y a de plus Français. Ses menuiseries fabriquées sur mesure (fenêtres, portes et volets) sont made in France, produites principalement en Alsace. Son réseau de distribution, à destination des particuliers comptera à la fin de cette année 300 points de vente sous forme de concessions et réalise un chiffre d'affaires de 250 millions d'euros sur le territoire.
Un pied en Italie
Si son directeur général, Michel Dol, estime que la France dispose encore d'un potentiel de croissance, Tryba s'oriente aussi aujourd'hui vers un développement européen. Un premier point de vente a ouvert ses portes en Italie en juin dernier. « Plusieurs projets sont à l'étude dans le nord de l'Italie et l'objectif a moyen terme est d'implanter quatre nouveaux points de vente chaque année », indique le Dg. Des projets sont également à l'étude en Allemagne. Déjà présente en Suisse, l'entreprise s'intéresse aussi au Luxembourg. « Le potentiel de vente à l'export est estimé à 30.000 châssis par an d'ici 2020, pour un chiffre d'affaires de l'ordre de 13 à 15 millions d'euros », estime Michel Dol.
Armé pour partir à l'export
« Nous n'avons pas été très tôt à l'export parce que nos produits sont fragiles et voyagent mal. Nous voulons aussi être en mesure d'assurer un SAV et des livraisons rapides. L'autre frein était la spécificité des fermetures propre à chaque pays. Nous avons aujourd'hui un outil industriel et une diversité de produits qui nous permettent d'attaquer ces marchés », précise le président du groupe Atrya, Johannes Tryba.
Ce groupe porté par sa marque phare Tryba, compte en tout une soixantaine de sociétés opérationnelles, avec des marques telles que Soprofen, Norba, Tryba Énergies, Closy, AMCC, AMGO... Avec l'arrivée de concurrents basés en Europe de l'Est et une conjoncture complexe, Atrya a été confrontée à une perte de chiffre d'affaires, de 390 millions d'euros en 2014 contre 420 millions d'euros en 2013.
Un ralentissement que Johannes Tryba attribue à une perte de confiance des Français en l'avenir, liée à la politique menée par l'actuel gouvernement. « Nous avons cependant su préserver notre rentabilité et les perspectives pour cette année sont un peu meilleures », assure le dirigeant, qui s'est fixé un objectif de 500 millions d'euros de chiffre d'affaires d'ici à 2020.
