En Alsace, le fabricant de produits de verrouillage électrique et électromagnétique Sewosy a fait l’acquisition de sa première machine d’impression 3D il y a neuf ans. « Nous nous sommes intéressés à cette technologie quand les premières machines sont sorties sur le marché », explique Jacques Wolff, président cette PME qui emploie 34 salariés et qui a réalisé 9 millions d'euros de chiffre d’affaires en 2017. L’usage des logiciels seuls avait prouvé ses limites, nécessitant presque toujours de revoir le design une fois la pièce réalisée. Avec tous les coûts inhérents à la création d’outils et de moules pour la concevoir…
Plus économique qu'un prestataire externe
« Malgré l’investissement, on s’y est très vite retrouvé financièrement une fois la première machine achetée, avec un gain de temps dans le prototypage loin d’être anodin. Aujourd’hui, tous nos développements passent par l’impression 3D avant la phase d’industrialisation. Et nous l’utilisons aussi pour les supports de bancs de test. Une solution bien plus économique que de faire appel à un prestataire externe… Nous n’avions pas anticipé cet usage mais il confirme que nous avons eu raison d’investir dans cette technologie », s’enthousiasme le dirigeant, qui a décidé il y a quelques mois d’acquérir pour 50 000 euros une nouvelle machine d’impression 3D, en renfort de la première, au process vieillissant. « Elle est plus précise, plus simple d’utilisation, plus écologique et est capable de travailler jusqu’à 12 matériaux différents et des matières plus souples ou transparentes ».
Coût prohibitif à grande échelle
Selon le dirigeant, le principal frein est le coût des consommables et fournitures. Et peut-être la rapidité d’exécution des pièces à améliorer. « L’important est de choisir le fournisseur qui garantit une prestation de services de qualité, conseille Jacques Wolff. Nous avons choisi de faire confiance au fabricant américain Stratasys, leader mondial dont le siège européen est à Baden Baden, en Allemagne. Les performances de leurs nouvelles imprimantes 3D peuvent aujourd’hui envisager un usage à échelle industrielle mais le coût reste pour le moment prohibitif. »
