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Repris par ses salariés, Balladins diversifie son offre d'hôtellerie
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Repris par ses salariés, Balladins diversifie son offre d'hôtellerie

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Les hôtels Balladins ont été repris en juin par deux anciens cadres dirigeants du groupe. Diversification de l'offre et des services et développement du réseau font partie de la stratégie de la nouvelle équipe.

— Photo : Balladins

Le groupe d’hôtellerie économique Balladins (CA 2017 : 32 M€) reste aux mains de ses anciens salariés. Suite à des difficultés financières, Dynamique Hôtels Management a mis l'enseigne Balladins en vente en 2017. Face à cinq autres projets de reprise, deux cadres dirigeants ont remporté le dossier : David Morel, directeur franchise et développement depuis 2010, et Fabrice Beyer, directeur commercial et marketing depuis 2011. Ils se sont associés pour reprendre les rênes de leur société en juin en conservant six des sept salariés.

Fabrice Beyer, formé au lycée hôtelier d’Illkirch, a développé la marque Balladins en Allemagne pendant trois ans depuis Francfort avant de rejoindre la direction commerciale et marketing du groupe. Aujourd’hui, il partage son temps entre Entzheim et Boulogne-Billancourt, siège de la société. « Notre dossier de reprise du fonds de commerce a été défendu en face de grands groupes hôteliers et d’investisseurs privés intéressés par Balladins. Le projet a su séduire nos banquiers et actionnaires. Nous étions les plus légitimes car nous connaissions l’enseigne », estime Fabrice Beyer.
L’équipe dirigeante, qui a depuis repris l’enseigne et possède 51 % des parts de la holding So-Hô, avait en effet réalisé une croissance du CA de 10 % entre janvier et mai 2018.

Développement du réseau

Le réseau des 49 hôtels Balladins développé en franchise est implanté en périphérie, sur les grands axes routiers du Sud-Est de la France, du Nord et d’Ile-de-France. L’objectif des repreneurs est de compter six à huit hôtels supplémentaires par an, aussi bien en franchise qu’en licence de marque, la nouvelle offre du groupe depuis sa reprise. « Destinée aux hôtels de moins de 40 chambres à deux ou trois étoiles, la licence de marque leur permet de bénéficier de la force de distribution et de commercialisation du groupe avec la liberté de garder une identité. Les hôteliers accèdent ainsi à tous les canaux de distribution », explique Fabrice Beyer.

Un premier établissement à Verdun vient de signer une licence de marque, d’autres discussions sont en cours selon le groupe. Celui-ci affiche des ambitions notamment en Bretagne où l’enseigne n’est pas présente face à des groupes historiques concurrents.

Nouveaux services

« Balladins bénéficie d’une bonne notoriété mais d’un déficit d’image de marque. Nous repositionnons progressivement la marque. Nous allons lancer un plan média avec les télés, radios, la grande distribution etc. », annonce Fabrice Beyer. À moyen terme, l’enseigne veut développer de nouveaux services, comme les appart-hôtels. Fabrice Beyer précise « qu’il s’agit d’une réponse à l’économie collaborative et aux locations entre particuliers. Cette offre nécessite un développement en propre car ce n’est pas le même métier que la franchise ». Pour ce faire, des négociations pour une construction neuve seraient en cours.

Balladins n’oublie pas également de regarder du côté de l’international pour son développement. Déjà franchisée à Charleroi en Belgique, l’enseigne mise sur le marché francophone pour déployer son réseau.

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