Antoine Jouault, 32 ans, a fondé Trouver mon architecte en 2019. On est alors durant le mandat d’Emmanuel Macron, le promoteur de la "start-up nation" qui voulait faire de la France un pays de start-up. S’il s’avoue un peu déçu sur certains aspects du bilan du président sortant, sur l’écologie notamment, force est de constater que, "depuis la dernière élection présidentielle, la mentalité vis-à-vis des start-up a changé en France", assure l’entrepreneur alsacien, basé à Schiltigheim. "Beaucoup de levées de fonds ont eu du succès et on a vu que même le secteur de l’agroalimentaire peut être innovant avec les foodtech". Pour sa part, Antoine Jouault a monté un annuaire en ligne, mettant en relation clients et professionnels du bâtiment. La croissance est rapide : à peine trois ans après sa création, Trouver mon architecte emploie 35 salariés et affiche 1,2 million d’euros de chiffre d’affaires. Pour financer ses innovations, Antoine Jouault compte, lui aussi, lever des fonds. Il espère rassembler 1,5 million d’euros cette année.
Faciliter la vie des entrepreneurs
Diriger une start-up, c’est prendre des risques. Le dirigeant de Trouver mon architecte attend donc des candidats à l’élection présidentielle qu’ils émettent des propositions pour réduire une partie de ces risques. Des assouplissements juridiques faciliteraient ainsi la vie des jeunes entrepreneurs : "Recruter quelqu’un en CDI est très lourd et l’auto-entrepreneuriat peut être piégeur si on est le seul client. Il faudrait alléger tout cela", estime le dirigeant. Antoine Jouault souhaite par ailleurs une réforme de l’assurance chômage, qui promeuve fortement la valeur travail : "Dans ma génération, certains ne voient pas de problème avec le fait de ne pas travailler. C’est paradoxal alors que les entreprises vont avoir de plus en plus de mal à recruter".