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Pour la CCI, la future Zone à faibles émissions de Strasbourg est un "défi économique"
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Pour la CCI, la future Zone à faibles émissions de Strasbourg est un "défi économique"

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À la suite d’une étude menée par l’Eurométropole de Strasbourg au sujet du parc de véhicules des entreprises du territoire, la CCI Alsace Eurométropole juge qu’avec la mise en place d’une zone à faibles émissions, il faudra renouveler 90 % des véhicules professionnels en un peu plus de six ans.

L’Eurométropole de Strasbourg veut interdire les véhicules polluants sur son territoire — Photo : Adelise Foucault

L’Eurométropole de Strasbourg veut mettre en place une zone à faibles émissions afin d’abaisser la pollution atmosphérique liée aux émissions routières. Elle prévoit l’interdiction des véhicules polluants. Dans ce cadre, la collectivité a mené une étude auprès des acteurs économiques locaux. Près de 70 % du parc de véhicules des entreprises interrogées serait constitué de véhicules classés Crit’Air 2 (certificat qualité de l’air), les moins polluants étant les Crit’Air 1. Selon le calendrier proposé par l’Eurométropole, qui sera débattu en septembre 2021, ces véhicules seront interdits à partir de janvier 2028.

Pour la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) Alsace Eurométropole, ce calendrier est un "véritable défi car cela conduirait à renouveler 90 % des véhicules professionnels en un peu plus de six ans". Elle a participé, aux côtés de la Chambre de Métiers d’Alsace, de la Chambre d’Agriculture Alsace et du Groupement des usagers du Port Autonome de Strasbourg, à cette consultation menée du 7 mai au 6 juin 2021 auprès 901 entreprises du Bas-Rhin, dont 508 implantées sur le territoire de l’Eurométropole.

Un manque d’alternatives

Selon la moitié des entreprises interrogées, il y a un "manque d’alternatives et un manque de moyens financiers". Elles demandent des aménagements comme des places de stationnement, des arceaux vélos, des bornes électriques et plus de transports en commun.

La CCI, qui représente près de 60 % des entreprises interrogées, demande, notamment, que soit étudiée la possibilité d’un reclassement de la vignette Crit’Air pour les véhicules utilisant des solutions alternatives comme le biocarburant B100 ou encore un dispositif dérogatoire pour les véhicules récents non encore amortis. "80 % des poids lourds utilisés sont en début de vie", selon la chambre.

La Chambre de métiers d’Alsace (36 % des interrogés) alerte quant à elle sur les difficultés de déplacement qui pourraient renforcer les difficultés de recrutement. Quant aux agriculteurs, plus de 90 % de leurs véhicules sont classés Crit’Air 2 et 3. Selon la Chambre d’Agriculture Alsace, 250 producteurs alsaciens à fournissent le centre-ville de Strasbourg (marchés, restaurants, etc.).

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