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Poulaillon mise sur le sandwich Premium
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Poulaillon mise sur le sandwich Premium

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Le groupe de boulangerie mulhousien Poulaillon espère atteindre les 100 millions de chiffre d’affaires à trois ans en misant sur un positionnement premium. Ses investissements visent à offrir au consommateur des produits composés d’ingrédients de qualité, issus de filière plus responsables, dans des points de vente répondant mieux aux attentes des citadins.

Le groupe Poulaillon est toujours au main de la famille éponyme fondée par Paul et Marie-France Poulaillon (au centre) : le fils, Fabien Poulaillon en assure la direction générale et la fille, Magali la direction générale déléguée — Photo : © Studio Chlorophylle

Poulaillon veut monter en gamme et considère le sandwich premium comme le moteur de sa croissance. Le groupe familial de boulangerie et de restauration rapide de Wittelsheim (Haut-Rhin) - coté en Bourse depuis 4 ans – vise les « 100 millions d’euros de chiffre d’affaires à trois ans », annonce Fabien Poulaillon, directeur général du groupe aux 880 salariés. L’exercice 2018 avait été clôturé sur un chiffre d’affaires de 73 M€. Son dirigeant mise sur une progression à deux chiffres cette année. « Une opération de croissance externe se profile. Si elle aboutit, elle pourrait nous permettre d’atteindre plus rapidement notre objectif », confie Fabien Poulaillon.

« Le consommateur prêt à payer plus cher »

Le groupe multiplie les annonces en cette fin d’année. Il se lance dans le créneau des pains et ingrédients bios, issus autant que possible de filières plus « responsables », mise sur les vertus de son eau minérale (l’eau de Velleminfroy, calcique et magnésienne, riche en minéraux, avec zéro nitrate et un pH de 7,6), imagine de nouveaux concepts de magasins plus en phase avec les attentes des citadins.

« Nous sommes convaincus que le consommateur est prêt à payer plus cher pour un produit de qualité », poursuit Fabien Poulaillon. Le produit phare du groupe, la Moricette, est au cœur de cette stratégie. « Elle représente 25 % du chiffre d’affaires et connaît une croissance à deux chiffres depuis dix ans », témoigne Fabien Poulaillon. La ligne de production de Wittenheim dédiée à ces petits pains inspirés du bretzel arrivant à la limite de ses capacités avec 100 000 Moricettes produites quotidiennement. Le boulanger industriel a décidé d’installer une nouvelle ligne sur son site de Saint-Vit (Doubs). 4 M€ y est investi pour doubler la capacité de production mais aussi développer de nouvelles gammes de Moricettes bio, burger et baguettes. Cette ligne sera opérationnelle en avril 2020.

Velleminfroy, ingrédient de la montée en gamme

Poulaillon mise aussi sur le décollage commercial de son eau minérale, Velleminfroy, diversification entamée en 2015. « Celle-ci a enregistré de très bons résultats au 2e trimestre avec une progression de 50 % du chiffre d’affaires, qui pourrait atteindre le million d’euros cette année », pointe Fabien Poulaillon. Velleminfroy vient de remporter deux contrats intéressants à l’export, l’un en Chine et l’autre en Arabie Saoudite, alors que le groupe réalise aujourd’hui que 2 % de son chiffre d’affaires à l’international. L’eau sera commercialisée dans des hôtels de luxe et épiceries fines. Velleminfroy est aussi commercialisée en France via le réseau de points de vente Poulaillon. Et elle entrera très prochainement dans la fabrication de certains pains bio.

Le réseau de points de vente de Poulaillon devrait atteindre les 60 magasins cette année (53 à fin septembre). Un essor notamment porté par le rachat cet été de six points de vente du confiseur mulhousien Faller, qui vont permettre au groupe de lancer « un nouveau concept de points de vente adapté à de petites surfaces », indique Fabien Poulaillon. Quatre ou cing ouvertures sont planifiées prochainement dans l’Est, le groupe se développant progressivement par capillarité depuis sa base mulhousienne.

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