PIM Industrie : Vers des produits plus interactifs
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PIM Industrie : Vers des produits plus interactifs

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L'enjeu Nouvelle organisation et innovation produit doivent permettre à la société de Marckolsheim, tout juste reprise par ses cadres, de renouer avec la croissance.
— Photo : Le Journal des Entreprises

« Le futur de PIM Industrie passera par une montée en gamme de production, avec des produits plus intelligents et des projets plus complexes » annonce Jean-Marc Sayer. Un an après le placement en redressement judiciaire du fabricant de claviers à membranes de Marckolsheim, son directeur commercial vient de la reprendre sous forme de Scop aux côtés des responsables de production, des achats et de la R&D.




Plus d'électronique

Sa stratégie de relance passe par l'innovation : « Nous cherchons à intégrer plus d'électronique à nos produits », explique-t-il. Côté sérigraphie décorative (dans le secteur du luxe), l'objectif est de rendre une pièce (étiquette pour bouteilles de parfum, coffret de vin, etc.) plus interactive, à l'aide de diodes, de sons, de détecteurs de mouvements... Côté claviers pour l'industrie (activité qui représente 80 % du chiffre d'affaires de l'entreprise), l'idée est - en plus des claviers à membranes classiques - de développer par exemple, en partenariat avec d'autres entreprises, des dalles tactiles personnalisables, en petites voire très petites séries. Ces pistes n'auraient pu être explorées sans l'importante mue qu'a connu le site ces dernières années. En 2011, l'entreprise est cédée par le groupe Rafi au franc-comtois Kerdaïno. Alors que 70 % de son activité était dédiée à sa maison mère, elle se retrouve dans un nouveau contexte concurrentiel. « Pour être plus compétitifs, nous sommes partis à la chasse aux coûts et nous avons travaillé à la réduction des délais en appliquant la méthode Lean », explique Jean-Marc Sayer. C'est un défaut apparu soudainement fin 2012 sur son clavier à membrane le plus vendu qui plonge PIM Industrie dans le rouge. Kerdaïno, plus petit en taille que PIM Industrie, avait capitalisé sur son savoir-faire complémentaire lors du rachat. Il n'avait pas les reins assez solides pour lui venir en aide et s'est rapidement à son tour trouvée en difficulté. Pour éviter la liquidation, les salariés de PIM ont décidé de poursuivre le chantier de rationalisation démarré un an plus tôt.




Production réimplantée

« Nous avons effectué une réimplantation complète de l'usine pour gagner encore en réactivité et en souplesse, indique Jean-Marc Sayer. D'une organisation des flux par métier nous sommes passés à un flux physique de production, avec des opérateurs polyvalents qui accompagnent le produit du début à la fin du process. » En parallèle, Jean-Marc Sayer s'est assuré du soutien des clients de l'entreprise (dont Siemens, Legrand, Dietrich...), a trouvé un partenaire bancaire et a reçu un soutien financier de la Région, de la Sodiv et d'Alsace centrale initiative. 32 des 57 emplois qui restaient encore ont été sauvés. Le repreneur se montre confiant : « nos objectifs sont déjà atteints en terme de volume traités par jour. Nous visons cette année un chiffre d'affaires de 3 M€. Nous serons alors en mesure de financer notre développement marketing et d'investir pour assurer un développement pérenne ».

PIM Industrie

(Marckolsheim) Dg : Jean-Marc Sayer CA 2014 prévisionnel : 3 M€ 32 personnes 06 60 04 97 96

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