Comment votre cabinet se positionne-t-il dans la région ?
Historiquement, la société a été créée en 1947 à Strasbourg sous le nom de SFA. Nous exerçons les métiers d’expert comptable et de commissaire aux comptes. D’après un classement réalisé par la profession comptable, avec nos 22 millions d’euros de chiffre d’affaires, nos 220 collaborateurs et quelque 4 000 clients, nous sommes le troisième cabinet comptable du Grand Est et nous nous positionnons parmi les 50 grands cabinets indépendants en France. À l’horizon 2030, nous projetons d’atteindre les 50 millions d’euros de chiffre d’affaires et de doubler nos effectifs.
Vos différentes opérations de croissance externe vous ont-elles incitées à donner une nouvelle identité à votre groupe ?
SFA a réalisé sa première acquisition en 2011 en reprenant le cabinet CCM à Sarreguemines (Moselle). Nous avons des bureaux à Obernai, Saverne, Sarre-Union et Paris et en mars 2022, nous avons repris le cabinet lorrain SFM (CA : 6,5 M€ ; 75 personnes) présent à Saint-Avold, Metz, Creutzwald et dans l’agglomération de Forbach. Nous allons investir 800 000 euros pour construire des locaux de 300 m² à Creutzwald. Être propriétaires des murs fait partie de notre stratégie. Pour donner une visibilité au groupe et harmoniser notre activité auprès des différents bureaux, nous nous dotons d’une identité commune sous le nom de WeMa (pour We Manage and Advise, NDLR).
Quelle stratégie allez-vous déployer pour réaliser vos objectifs d’ici 2030 ?
Avec dix bureaux, le cabinet de 22 associés est bien implanté dans le Bas-Rhin et en Moselle, principalement. Depuis 2014, nous sommes aussi présents à Paris, année durant laquelle nous avons racheté un cabinet franco-autrichien. Cette intégration nous a permis d’étoffer et de renforcer notre offre et notre présence auprès de filiales d’entreprises germanophones installées dans l’Hexagone. Au sein du groupe, une petite cinquantaine de nos collaborateurs est germanophone et nous tendons à faire de l’approche franco-allemande une de nos spécificités. C’est une entrée privilégiée puisqu’un quart de notre clientèle est composé de filiales de groupes autrichiens, allemands, ou suisses implantés en France. Nous avons une croissance naturelle de l’ordre de 3 à 5 % par an. Nous pourrions ouvrir de nouveaux bureaux dans le nord de l’Alsace et nous sommes en veille active pour réaliser de nouvelles opérations de croissance externe, notamment dans le Haut-Rhin où nous ne sommes pas encore présents. Nous sommes donc confiants quant à la réalisation de nos projections de croissance d’ici huit ans. La stratégie est d’atteindre une taille critique, nous organisons notre riposte pour éviter de nous faire manger par des gros acteurs du secteur et garder ainsi notre indépendance.
Quels autres relais de croissance le groupe WeMa envisage-t-il ?
Aux côtés de notre cœur de métier historique, nous souhaitons développer la branche avocat. En Allemagne par exemple, les métiers du droit et du chiffre se retrouvent intégrés dans le même cabinet. Ce n’est pas le cas en France et nous aimerions pouvoir le proposer en comptant des avocats dans nos effectifs. Nous accompagnons aussi les entreprises dans des opérations de vente et d’acquisition d’entreprises. Un autre axe de développement est le courtage en assurance de personnes et la prévoyance. Enfin, nous n’oublions pas la digitalisation qui va transformer nos métiers.
