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Myfood, cette start-up qui fait pousser des légumes connectés
Bas-Rhin # Informatique # Innovation

Myfood, cette start-up qui fait pousser des légumes connectés

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La start-up Myfood réalise des serres connectées pour les particuliers et les entreprises. Pour se développer commercialement en Europe, elle prépare une deuxième levée de fonds.

— Photo : © Myfood

« C’est un projet que nous avons développé sur notre temps libre, après nos journées de travail », sourit Mickaël Gandecki, cofondateur de Myfood, une start-up bas-rhinoise qui commercialise des serres connectées. Les trois associés, consultants dans la finance et dans l’industrie, ont pensé « un projet inspirant avec un impact positif sur les modes de consommation », explique Mickaël Gandecki. Le concept ? Des serres connectées de 22 m², capables de produire 300 à 400 kg de végétaux par an selon des principes de permaculture et d’aquaponie. Qui dit connecté dit capteurs et applications qui analysent des données, comme l’hygrométrie ou l’acidité de l’eau. Ces données sont ensuite traduites en conseils de jardinage communiqués par application à l’utilisateur de la serre.

Deuxième levée de fonds en cours

Après avoir participé à un programme d’accélération en 2015 en région parisienne pour tester et améliorer le concept, l’équipe pariso-lorraine a fondé Myfood en 2016 et a choisi de s’installer dans l’écosystème alsacien. « En Alsace, nous avons trouvé un environnement industriel et logistique adapté à notre projet, beaucoup de nos fournisseurs et prestataires sont locaux », estime Mickaël Gandecki. En 2017, une première levée de fonds de 1,2 M€ auprès de business angels a permis à la société de s’installer dans des locaux à Molsheim et d’industrialiser sa production. « Notre chiffre d’affaires de 1 M€ en 2018 est réparti à 50-50 entre particuliers et privés. La tendance est néanmoins à un rééquilibrage vers le B to B », constate le cofondateur de Myfood, qui emploie dix personnes.

Une deuxième levée de fonds de l’ordre de 1,5 M€ est en cours Elle doit permettre à Myfood de poursuivre son développement commercial, notamment outre-Rhin. « Le marché allemand est plus exigeant, ça nous obligera à plus de robustesse, ce qui sera bénéfique pour l’ensemble de nos marchés », esquisse le jeune entrepreneur.

10 % des serres exportées

Le modèle économique se fonde sur la vente des serres à partir de 8 000 euros, sur le leasing mensuel avec un engagement de 60 mois et sur l’utilisation en partie payante de l’application connectée. « Pour une famille de quatre personnes, la production assurée d’environ 300 kg de végétaux par an permet une rentabilité en six ans mais nos clients s’engagent dans ce projet de permaculture principalement pour les valeurs qu’il porte », précise le dirigeant.

Cette année, la start-up prévoit de livrer 200 serres aussi bien à des particuliers, qu’à des collectivités, des écoles, des centres commerciaux, des éco-lieux avec projet pédagogique, etc. 10 à 15 % des serres partent même à l’export jusqu’au Canada, au Qatar ou encore en Corée du Sud.

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