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Les thés des Jardins de Gaïa font infuser la RSE
Bas-Rhin # Agroalimentaire # Ressources humaines

Les thés des Jardins de Gaïa font infuser la RSE

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Depuis sa création en 1994, la maison de thé Les jardins de Gaïa installée à Wittisheim, développe une démarche fondée sur la culture bio, le commerce équitable et la RSE. La marque, présente à l'export, sur le web, en réseau de distribution spécialisé et sur les salons, va partir cet automne à la conquête d'un public parisien avec une boutique éphémère dans la capitale.

— Photo : Alexandre Sattler

C’est un havre de calme niché au cœur d’une zone artisanale. Les jardins de Gaïa, maison de thé fondée en 1994 par Arlette Rohmer, emploient 78 personnes à Wittisheim et réalisent 12 M€ de CA. Cette ancienne éducatrice spécialisée a eu « la volonté de proposer sur le marché français des thés équitables et bio découverts lors de ses voyages en Asie à une époque où le bio existait peu. L’idée était de nouer des relations de confiance avec les producteurs », explique Anne Florence, porte-parole des Jardins de Gaïa. L’histoire a commencé dans la cuisine d’Arlette Rohmer. Celle-ci a développé un savoir-faire d’aromaticien pour les thés venus d’Inde, du Sri Lanka, de Chine, d’Afrique du Sud ou encore du Japon. Aujourd’hui, la gamme est composée de 550 thés et infusions. « Alors que la plupart des distributeurs de thés s’approvisionnent auprès de grossistes, Les jardins de Gaïa travaillent le métier de parfumeur en interne. La marque fait autorité dans le domaine de l’aromatisation et il s’agit d’un axe de développement pour la société qui produit ainsi du thé à façon pour d’autres marques », détaille Anne Florence.

Thés solidaires

Si la cuisine personnelle d’Arlette Rohmer a laissé place à une entreprise de 4 800 m² avec une boutique, un salon de thé et un atelier de production, l’éthique et la solidarité ont toujours fait partie du projet d’entreprise. « À l’origine, l’enjeu a été de convaincre des producteurs de créer une filière. L’offre est entièrement bio et issue du commerce équitable dès que possible », indique Anne Florence. « Nous sommes aussi à l’origine de conversions en biodynamie chez des producteurs sud-africains. Cette agriculture durable, qui respecte la biodiversité des sols, permet des saveurs complexes et des productions pérennes », précise Anne Florence. L’engagement solidaire se poursuit jusqu’en boutique, puisque la marque vend depuis ce printemps une gamme destinée à soutenir les producteurs du Darjeeling en Inde, dont la récolte est compromise en raison de mauvaises conditions climatiques et de mouvements sociaux. En 2013 déjà, Les Jardins de Gaïa avaient lancé des thés militants dont une partie du prix était reversée à des projets associatifs. En cinq ans, 100 000 € ont ainsi été collectés. « Dans notre démarche RSE, nous avons demandé un audit auprès de Synabio, syndicat des transformateurs et distributeurs bio, et avons reçu le label bio entreprise durable, un moyen d'anticiper les demandes de référencements bio », souligne Anne Florence.

Haut de gamme

Distribués dans 1 600 points de vente en France, Les Jardins de Gaïa réalisent 70 % de leur CA chez les revendeurs, 20 % à l’export et en thés à façon et 10 % en boutique propre, en ligne et en salons. Après une progression du CA à deux chiffres en 2015, la marque mise sur le segment du haut de gamme et de l’export pour continuer de booster la croissance. Cet automne, les thés alsaciens et solidaires s’attaqueront à une clientèle parisienne avec une présence dans une boutique éphémère.

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