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Les pains d'épices Fortwenger développent l'export
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Les pains d'épices Fortwenger développent l'export

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Les pains d'épices Fortwenger disposent d'une nouvelle ligne de production à Ensisheim et investissent dans l'export. Objectif d'ici trois ans : réaliser 10 % de l'activité à l'international.

— Photo : © Lucie Dupin

Chez Fortwenger à Gertwiller, dans le Bas-Rhin, le pain d’épices est une histoire de famille. Steve Risch, son PDG, est le représentant de trois générations. En 1963, son grand-père a repris la société Fortwenger et ses parents ont tenu les rênes entre 1977 et 2016. Entré dans l’entreprise en 2002, Steve Risch en a pris la présidence il y a deux ans. Au même moment, la société reprenait l’outil industriel d’un site en liquidation, Biscuiterie de France, situé dans le Loiret.

Fortwenger (CA 2017-2018 : 13,5 M€ ; 70 salariés) a investi 3,5 M€ pour l’intégration des machines et la construction d’une extension de son site de production d’Ensisheim (Haut-Rhin), acquis quant à lui en 2012. Le bâtiment est ainsi passé de 1 000 à 3 500 m². « Ce projet a nécessité deux ans de travail pour la construction d’un bâtiment et la mise aux normes d’aujourd’hui et de demain. Nous souhaitons quelque chose qui dure dans le temps, plutôt que la rentabilité immédiate. Nous avons une vision patrimoniale et voulons être encore là demain. Si mes enfants le souhaitent, l’entreprise pourra leur être transférée », analyse Steve Risch.

Nouvelles gammes et nouvelles recettes

Sur le site de production d’Ensisheim, 1,2 tonnes de petits biscuits dits bredele, sont produites chaque jour. Avec l’acquisition de l’outil de production de l’entreprise Biscuiterie de France, le site s’est ainsi doté d’une ligne de pains d’épices qui produit une tonne par heure. Celle-ci vient compléter la ligne principale et les quelques petites lignes plus flexibles du site historique de Gertwiller.

Huit personnes sont actuellement employées à Ensisheim. À terme, celui-ci aura la capacité d’accueillir trois équipes de 30 personnes en 3x8. « Nous n’en sommes pas encore là, la volonté première est de faire de bons produits. Nous ne voulons pas aller trop vite, mais le faire bien », avance prudemment Steve Risch. Le dirigeant précise qu’avec les nouvelles machines, la production de recettes supplémentaires est lancée pour poursuivre le process de Biscuiterie de France.

L’acquisition de cet outil de production permet ainsi à Fortwenger d’innover en lançant des nouveautés. En janvier, celles-ci seront même complétées par des gammes bio de pains d’épices et bredele. « Pour le moment, ces gammes bio seront réservées à l’export », précise le PDG.

Développer l’export

Fortwenger, qui réalise 50 % de ses ventes en GMS et le reste dans son réseau de sept boutiques en Alsace, a enregistré une croissance de 25 % sur un an. « Nous sommes dans ce que le consommateur recherche, un produit simple et sain. En Alsace, il nous est difficile de progresser, car nous sommes présents partout. En revanche, nous réalisons 30 à 40 % de progression dans le Sud, à Lyon et Paris. Nous misons également sur l’export », détaille Steve Risch, qui a lancé en 2017 une politique export en investissant 100 000 € par an sur quatre ans.

En un an, 2 % du CA ont été réalisés à l’export vers les USA, la Russie, le Mexique, le Japon et la Chine. D’ici trois ans, Fortwenger mise sur 10 % de chiffre d'affaires réalisés avec l’exportation.

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