Les investissements à suivre en Alsace en 2019
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Les investissements à suivre en Alsace en 2019

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Au cours des derniers mois écoulés, de grands projets d'investissement ont été annoncés. Ces enveloppes injectées dans des projets industriels vont marquer le territoire en 2019. Tour d'horizon en Alsace.

— Photo : © Dominique Grandemange

Plusieurs sites industriels en Alsace ont annoncé débloquer de grosses enveloppes pour de nouveaux projets lancés dès cette année. Parmi eux, sont concernés les secteurs de la chimie, l'agroalimentaire ou encore les énergies. Aperçu de 8 des plus gros investissements attendus en 2019 dans le Haut-Rhin et le Bas-Rhin.

- Dow construit une unité de production à Lauterbourg

À Lauterbourg, le groupe américain Dow (39 000 salariés, CA 2017 : 45 Mds de dollars) fabrique des additifs pour peintures et revêtements ainsi que des additifs pour plastiques. Celui-ci lance la fabrication d’une nouvelle unité de production. L’investissement de sept millions d’euros prévoit la construction d’un nouveau bâtiment qui devrait être opérationnel en juin 2019. Celui-ci permettra de fabriquer des additifs pour peintures décoratives à faibles émissions, capables de neutraliser certains polluants de l’air intérieur. Sa capacité de production sera de 40 000 tonnes annuelles. Cet investissement préfigure « une augmentation significative des capacités de production » sur le site alsacien, annonce son ex-directeur Jean-Philippe Meyer. Ce dernier vient d’être nommé à la direction de Dow Wiesbaden (Allemagne) et est remplacé par Fabrice Jerineck à la tête de Dow Lauterbourg.

« Plusieurs dizaines de millions d’euros » pourraient être mobilisées sur ce projet, avance Jean-Philippe Meyer, sans préciser pour l’heure d’échéance. L’objectif est d’accompagner la croissance de l’activité chimique française. Entre 2015 et 2017, le site avait déjà fait l’objet d’un plan d’investissements de l’ordre de 9,2 M€.

- Kronenbourg veut moderniser sa brasserie à Obernai

Jusqu’à 100 millions d’euros d’investissement dans la brasserie Kronenbourg. C’est le plan dévoilé par Carlsberg. Le groupe danois détient le site alsacien d’Obernai (Bas-Rhin) (1 210 salariés ; CA 2017 : 936 M€) depuis 2008. Pour João Abecasis, PDG de Kronenbourg, « cet investissement traduit la confiance du groupe Carlsberg dans la capacité de Kronenbourg à poursuivre son développement sur le marché de la bière en France. Il devrait nous permettre de conserver notre compétitivité et de continuer à diversifier notre portefeuille de produits sur un marché de la bière en croissance. » Le groupe souhaite ainsi moderniser le site d’Obernai, accroître ses capacités et améliorer les conditions de travail et de sécurité de ses salariés. Construite en 1969, la brasserie Kronenbourg représente la plus grande brasserie du groupe danois en Europe.

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- Flowtec agrandit son site de Cernay

Le fabricant de débitmètres pour l’industrie Flowtec, situé à Cernay (Haut-Rhin), veut construire une extension de son site de production de 10 000 mètres carrés. Soit un tiers de sa surface actuelle. Cet investissement de 15 millions d’euros doit permettre d’accompagner la croissance du groupe sur le marché mondial des débitmètres. Les travaux seront lancés en février prochain pour une mise en service prévue au second trimestre 2020. D’ici cinq ans, la filiale du groupe suisse Endress + Hauser (CA groupe 2017 : 2,24 Mds € ; 13 299 personnes) aura par ailleurs investi 50 M€ dans son parc machine et ses bâtiments.

- Strasbourg : le Parc Expo confié à Kengo Kuma

Le Parc des Expositions de Strasbourg doit sortir de terre d’ici 2021. Le projet retenu par l’Eurométropole est celui de l’architecte japonais Kengo Kuma. La surface bâtie de 58 000 m² sera composée de cinq halls d’exposition construits en bois. L’enveloppe pour le projet s’élève à 90 M€ dont 30,3 M€ proviennent des partenaires du contrat triennal (Etat, Région, Département, Ville). Le reste sera financé par l’Eurométropole de Strasbourg. Parmi l’équipe lauréate figure le bureau d’études d’Illkirch, OTE Ingénierie.

- Dix millions pour Fessenheim

Lancé à l’hiver 2018, le comité de pilotage pour l’avenir du territoire de Fessenheim s’est réuni pour la troisième fois en Alsace début octobre. À cette occasion, le ministère de la Transition écologique, a, entre autres, annoncé la création par le gouvernement d’un fonds doté de 10 M€ afin de financer dès cette année la redynamisation du territoire. Le projet stratégique pour l’après-Fessenheim comprend quatre orientations : la création d’emplois, l’amélioration de la desserte du territoire, la transition du territoire vers une nouvelle ère énergétique et un modèle d’innovation pour l’industrie et les énergies du futur. Par ailleurs, Jean Rottner, président de la région Grand Est, a précisé « vouloir poser les premières pierres d’une filière hydrogène d’avant-garde », créatrice de 3 600 emplois d’ici 2028.

- Blue Paper pressenti pour un investissement de 200 M€

La papeterie Blue Paper à Strasbourg (CA 2017 : 150 M€ ; 155 personnes), anciennement UPM-Stracel, intégrée à VPK Packaging en 2013, pourrait accueillir un investissement de 200 millions d’euros. D’ici 2020, VPK projette en effet d’installer dans son réseau une nouvelle machine à papier pour cartons légers et recyclés d’une capacité de 400 000 tonnes et nécessitant 85 personnes. La perspective de cet investissement viendrait ainsi doubler les capacités de production du site alsacien qui a produit 377 527 tonnes en 2017. Si Strasbourg est retenu par le groupe, la mise en service serait programmée courant 2020 après avoir construit un nouveau bâtiment pour la nouvelle machine à papier. Le groupe VPK, dont le siège est situé en Belgique, emploie 5000 personnes sur 47 sites dans 16 pays. En 2017, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 1,2 milliard d’euros. Le papetier européen est un fournisseur de papier recyclé et fabricant de papier d’emballage à partir de fibres recyclées.

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- Kuhn double ses capacités de production

Le groupe Kuhn (5 000 salariés ; CA 2017 : 966 millions d’euros), dont le siège est situé à Saverne (Bas-Rhin), annonce le lancement d’une nouvelle phase de travaux pour une enveloppe de 23 millions d’euros. Le fabricant de machines agricoles compte aujourd’hui onze usines et onze filiales de distribution sur les cinq continents, et investit annuellement 35 millions d’euros sur l’ensemble de ses sites. La construction de quatre bâtiments à Monswiller (Bas-Rhin), d’une superficie totale de 26 000 m², est lancée, pour une livraison estimée à fin 2019. Ils abriteront quatre nouvelles lignes de montage (sur 12 000 m²), du stockage additionnel (9 000 m²), un hall d’expédition « digne de ce nom » (3 600 m²) et enfin de nouveaux bureaux et locaux sociaux (1 400 m²). Dans un premier temps, il n’y aura pas d’embauches à proprement parler, « même si le site est dimensionné pour accueillir 450 personnes », indique Yves Guehl, directeur des opérations de Kuhn.

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- Sew-Usocome va investir 30 M€ à Forbach

Sew-Usocome dont le siège est à Haguenau (Bas-Rhin), s’apprête à injecter 30 millions d’euros dans le projet d’extension de son usine de Forbach (Moselle). Spécialisée dans la fabrication de solutions d’entraînement et d’automatisme (moteurs, réducteurs…), l’entreprise Sew-Usocome (450 millions d’euros de CA en 2017), filiale française du groupe allemand Sew-Eurodrive, compte faire construire un nouveau bâtiment destiné à la fonderie, opérationnel en août 2020, de 11 500 mètres carrés. L’investissement comprend la seule structure et non l’équipement. « Le nouveau bâtiment peut accueillir 12 machines à couler supplémentaires. Il doit nous permettre de conforter notre position de centre de compétences pour le groupe et de rester compétitifs par rapport à la concurrence internationale. Cet investissement vise à accompagner la croissance du groupe et porte sur des perspectives qui vont jusqu’en 2030 », justifie Alain Ulrich, directeur de l’usine de Forbach. Le site emploie 470 personnes sur les 20 200 que compte Sew-Usocome. Entre 1994 et 2018, le site est passé de 2 000 tonnes d’aluminium transformé à 10 000.

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