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Les caniveaux d’Hauraton France équipent la future base d’Ariane 6
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Les caniveaux d’Hauraton France équipent la future base d’Ariane 6

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Les neurones du bureau d’études d’Hauraton France, à Schweighouse-sur-Moder, ont chauffé pour répondre aux exigences d’un chantier hors norme : la réalisation de la future base aérospatiale d’Ariane 6, en Guyane. Une excellente référence pour la filiale du fabricant allemand de solutions de drainage et d’évacuation des eaux pluviales.

— Photo : Hauraton France

C’est un chantier pharaonique et sous haute surveillance. À Kourou, en Guyane, le programme aérospatial Ariane 6 est lancé. Le nouveau lanceur de la base (de 170 hectares soit l’équivalent de 340 terrains de football) devra être opérationnel pour le premier tir de la fusée, planifié pour le 1er juillet 2020. Hauraton France (30 personnes ; CA 2017 : 20 M€), PME de Schweighouse-sur-Moder, figure parmi les entreprises triées sur le volet pour sa réalisation.

Filiale du groupe familial allemand Hauraton (400 personnes ; 85 M€ de CA en 2017), fabricant de solutions pour le drainage et l’évacuation des eaux pluviales, elle vient de livrer 820 mètres linéaires de caniveaux, en cours de pose. Plus de 300 mètres linéaires doivent encore être livrés puis posés par l’entreprise. Ils équiperont à la fois la zone de lancement, la zone de stockage, le bâtiment d’assemblage du lanceur et le portique.

Une formidable vitrine

« C’est un contrat exceptionnel à plus d’un titre, se félicite Laurent Ney, responsable grands comptes chez Hauraton France. Pas le plus gros chantier financièrement (montant non communiqué, NDLR), mais le plus important en termes d’image et de technicité. »

Durant la phase préparatoire, le bureau d’études d’Hauraton France a travaillé en étroite collaboration avec Eiffage Guyane et Eiffage Toulouse en charge du chantier Ariane 6. Ce projet, lancé en 2015 a nécessité de nombreuses études hydrauliques et calepinages sur mesure avant livraison. « Il a mobilisé à plein temps deux personnes ces deux dernières années », souligne Laurent Ney.

Un challenge hautement technique

Si le Centre national d’études spatial (Cnes) a fait confiance à Hauraton France, c’est que l’entreprise, dont les clients habituels sont les distributeurs de produits de travaux publics, s’est positionnée ces dernières années sur des chantiers d’envergure et à fortes contraintes techniques : ports, aéroports, bases militaires, et notamment en Guyane et aux Antilles. À même de dimensionner ses produits afin de répondre aux problématiques climatiques (chaleur et pluviométrie) propre à la Guyane, Hauraton France a en revanche été challengée par le Cnes sur des aspects techniques inédits.

« Le Cnes nous a par exemple demandés si nos produits pouvaient résister au souffle de l’explosion et aux retombées de substances chimiques et déchets de combustions après décollage de la fusée, dévoile le responsable grands comptes. Il nous a fait revoir une dizaine de fois notre copie. Nos certifications ne les intéressent pas. Seul le respect de leur propre cahier des charges compte et c’est le plus exigeant que nous aillions eu à suivre ».

Ce projet « ultra-stimulant intellectuellement » ouvre déjà de nouvelles portes à l’entreprise. Laurent Ney en est convaincu. « C’est la meilleure des références pour remporter d’autres gros marchés ». L’entreprise, identifiée par Eifffage comme un partenaire qualifié, pourrait prochainement travailler sur d’autres beaux dossiers. Un projet militaire serait notamment dans les cartons.

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