De joueur de tennis professionnel à chef d’entreprise, Rémi Gilberton a franchi le pas avec le sport numérique. Après avoir fondé une académie de tennis en Normandie, le sportif a conçu Digi-Sports en Alsace en 2015.
Ce mur interactif propose, sur un écran digital lumineux, cinquante programmes d’exercices déclinés pour une dizaine de disciplines. Basket, football, rugby, tennis ou encore handball se jouent avec de vrais équipements comme des balles, des raquettes ou des ballons « pour retrouver la réalité de la pratique sportive », justifie Rémi Gilberton. Celui-ci développe la partie créative et numérique et fait appel à un industriel européen pour fabriquer les murs.
PSG, Roland Garros et les entreprises
Avec son mur digital, Rémi Gilberton cible deux types de marché : d'une part, les entreprises et, d'autre part, le monde sportif, c'est-à-dire les organisateurs et les grandes marques qui sponsorisent l'univers du sport. Ce marché représente 40 % du chiffre d’affaires de l'entreprise et génère d'importants contrats, comme le Paris Saint-Germain ou Roland-Garros.
« Le Paris Saint-Germain a par exemple souhaité utiliser Digi-Sports dans la tribune des familles en avant-match, pour proposer des animations. Par ailleurs, l’habillage publicitaire des murs est un vecteur pour diffuser efficacement l’image d’une marque », détaille ainsi Rémi Gilberton. Celui-ci vise également le marché des entreprises, en louant les murs pour des événements corporate et de team building. Ce segment représente 60 % du chiffre d’affaires de Digi-Sports.
Des franchises à Dubaï et au Maroc
Dans ce marché atypique, Digi-Sports a rapidement su se faire une place. D’un chiffre d’affaires hors taxe de 50 000 € en 2015, l'entreprise alsacienne est passée à 500 000 € en 2017 et son fondateur planifie une croissance de 20 à 30 % en 2018.
Digi-Sports s’apprête en effet à lancer une version golf « qui présente un gros potentiel aux Émirats ». L’équipe de trois personnes pourrait alors accueillir une force commerciale en interne pour accompagner ce développement. Pour diffuser son offre, le modèle retenu par Digi-Sports est celui de la franchise. De premiers contrats ont ainsi été signés à Dubaï et au Maroc au printemps. L’Europe est également visée, notamment l’Italie et la Suisse.
Pour son déploiement à l’international, Rémi Gilberton envisage une ouverture de capital et annonce que « Digi-Sports n’a pas vocation à rester monoproduit mais proposera des nouveautés aux gros clients ».
