Né au Canada en 1989, le réseau « FBN, Family Business Network » fédère les dirigeants d’entreprises familiales autour des problématiques de la gouvernance et de la transmission. Implanté dans 65 pays, ce réseau compte 1 500 membres en France. Une section a été fondée en 2016 dans le Grand Est. Celle-ci réunit une trentaine d’entreprises principalement présentes en Alsace, en Lorraine et dans le nord de la Franche-Comté. FBN Grand Est veut continuer d'accueillir de nouveaux membres et les accompagner dans leur cheminement de transmission. « Les problématiques de transmission d’entreprises sont les mêmes selon les secteurs. Mais de par le tissu économique de la région Grand Est, les secteurs les plus représentés parmi les membres sont l’industrie, le transport et le bâtiment », indique Sophie Unfricht, déléguée régionale FBN Grand Est, qui vise les entreprises familiales avec un chiffre d’affaires minimum compris entre 10 et 15 millions d’euros.
Les missions du FBN consistent à promouvoir l’image et le modèle d’entreprises à capitaux familiaux et à accompagner ses membres dans les étapes de la structuration de la gouvernance, de la formation et du processus de transmission à la génération suivante. Dans le Grand Est, le réseau organise une dizaine de rencontres par an sous différents formats fondés sur le témoignage des adhérents.
L'enjeu de la transmission de la première à la deuxième génération
Rémi Lesage, président de l’entreprise familiale Rector Lesage (1 000 collaborateurs ; CA 2019 : 230 M€), à Mulhouse, copréside avec Claude Faure, fondateur de FM Logistic (27 500 collaborateurs ; CA 2019 : 1,43 milliard d’euros), le FBN Grand Est. Pour lui, « l’adhésion des entreprises au FBN se fait à un moment clé de la transmission de l’entreprise, a priori le passage de la première à la deuxième génération. À cette étape de l’histoire de l’entreprise, les dirigeants s’interrogent sur les modalités de transmission ». Rémi Lesage représente la 4e génération à la tête de l’entreprise spécialisée dans la fabrication d’éléments de planchers en béton. Il témoigne : « le processus de transmission est un travail de longue haleine qui s’anticipe. Il revêt plusieurs aspects, comme l’interconnexion entre la vie de l’entreprise et la vie familiale ainsi que l’aspect transmission de la propriété ».
Et l’étape peut être délicate puisqu’en France, un peu moins d'une entreprise familiale sur cinq parvient à être transmise de la première à la deuxième génération, alors que ce taux est de 51 % en Allemagne, de 64 % en Pologne, de 75 % en Autriche et de 80 % en Italie. Ces écarts s'expliquant, en partie, par une fiscalité moins avantageuse en France en matière de transmission.
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