"Je veux être le premier financier alternatif en France", indique René Hans, président de Capital Initiative, un fonds d’investissement qui s’appuie sur le rachat temporaire d’actifs auprès des TPE et des PME en difficulté ou en manque de trésorerie. "On a montré en l’espace de huit ans que ce système fonctionne puisque nous distribuons 5 % de dividendes chaque année à nos associés", poursuit cet expert-comptable, fondateur du cabinet Hans & Associés qui compte 9 000 clients dans l’Hexagone.
Le soutien d’Arnaud Montebourg
Créé en 2015 et ayant son siège social dans le Haut-Rhin, Capital Initiative se déploie en dehors du territoire alsacien. Une antenne vient de voir le jour en Bourgogne-Franche-Comté. Elle compte Arnaud Montebourg parmi ses actionnaires. L’ancien ministre de l’Économie voit dans Capital Initiative "une œuvre d’utilité publique", "la banque complémentaire des territoires" et "un modèle d’équilibre basé sur des valeurs de rentabilité, mais aussi et avant tout, des valeurs humaines" vers qui "il faut guider l’épargne des Français".
Présent en Moselle, à Paris, dans la Vienne et aux Antilles, Capital Initiative compte aujourd’hui huit antennes actives. Cinq autres sont en cours de création comme Capital Initiative Alsace Monde censée venir en aide aux entrepreneurs alsaciens établis à l’étranger. "Le but, c’est d’en avoir un par région", ambitionne René Hans.
Rachat d’actifs immobiliers et mobiliers
Avec 10,6 millions d’euros de capital social, Capital Initiative revendique 147 opérations ayant permis de sécuriser 3 500 emplois. Pour René Hans, Capital Initiative "n’est pas un établissement financier, mais une société commerciale de location qui permet au propriétaire défaillant de retrouver progressivement la possession de ses biens". Locaux commerciaux, immeubles, machines ou encore flottes de véhicules : Capital Initiative achète à des entreprises, in bonis mais en manque de trésorerie, des actifs immobiliers ou mobiliers que le fonds loue à l’entreprise. Un dispositif de plus en plus plébiscité par les dirigeants de TPE et PME, ne serait-ce que par rapport à l’explosion du prix des matières premières et de l’électricité.