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Le fabriquant de poêles à bois Supra demande sa mise en redressement judiciaire
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Le fabriquant de poêles à bois Supra demande sa mise en redressement judiciaire

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L'arrivée du fonds d'investissement Perceva il y a huit an au capital de l'entreprise Supra n'a pas permis de redresser la barre. Le fabricant de poêles à bois et à pellets d'Obernai demande son placement en redressement judiciaire.

L'entreprise Supra avait deux sites de production et était cotée en bourse avant sa reprise en 2012 — Photo : ©NRW Zep-Line

Huit ans après la reprise du vendeur de poêles à bois Supra à Obernai, le fonds d'investissement Perceva, actionnaire principal, a décidé de vendre. L'entreprise a demandé son placement en redressement judiciaire au tribunal de Saverne.

Selon Alberto Morgando, le dirigeant de Supra, " le chiffre d'affaire qui devrait s'élever à 13,5 M€ pour l'année 2019 ne permet plus de servir la dette de 25 M€ de l'entreprise ". Elle aurait été héritée en partie, selon lui, de l'époque où Supra appartenait à EDF Energie Nouvelle (EDF EN).

Une transition vers les poêles à pellets trop lente

Le dirigeant estime que la société possède un bon circuit commercial avec deux marques connues, Supra et Richard Le Droff, mais elle s'est lancée trop tard, selon lui, sur le marché des poêles à pellets : " Les leaders dans ce secteur sont des entreprises italiennes. Elles ont commencé à investir dans les années 1990. Quand Perceva est arrivé chez Supra, aucun investissement n'avait été fait dans ce domaine. La transition a été trop lente alors que le marché des poêles à bois traditionnels chute chaque année de plusieurs points de pourcentage."

L'actionnaire principal Perceva aurait investit près de 30 M€ au total depuis la reprise, explique Alberto Morgando, en comptant également deux grosses restructurations qui ont fait passer le nombre de collaborateurs de 362 en 2012 à 85 aujourd'hui.

Faciliter la vente

Un placement en redressement judiciaire doit permettre de faciliter la vente de Supra en évitant, si nécessaire, que le repreneur n'hérite de la dette. Selon Claude-Maxime Weil, l'administrateur judiciaire, un groupe franco-italien et un groupe espagnol se sont montrés intéressés. Alberto Morgando qui ne peut pas s'exprimer concernant l'origine des deux repreneurs potentiels estime néanmoins que leur chiffre d'affaires est quatre à dix fois plus important que celui de Supra. La date limite pour le dépôt officiel des offres est le 17 janvier prochain. Une première audience d'étape a été fixée au 18 février par le tribunal, principalement pour suivre l'avancée du dossier.

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