Difficile de ne pas remarquer les panneaux noirs et jaunes du groupe LCR (Les Constructeurs Réunis) apposés sur les chantiers d'immobilier d’entreprise. L’un des derniers en date réalisé par LCR, d’une enveloppe globale de 18 M€, est le centre logistique pour pièces détachées de BMW, au Port du Rhin à Strasbourg, sur près de 18 000 m².
Le promoteur, constructeur et contractant général en immobilier d’entreprise, dont le siège social se situe à Schiltigheim (Bas-Rhin), est en activité depuis 30 ans. LCR réalise 65 bâtiments par an de 200 à 50 000 m² dans le domaine des locaux d’activité, du transport et de la logistique, des sites industriels et d’immeubles tertiaires.
De sept à 110 personnes
Lorsque Patrick Jean, l’actuel président de LCR, a repris la société à ses fondateurs en 1997, l’équipe, composée de sept personnes, réalisait 257 millions de francs de chiffre d’affaires (soit l'équivalent de 39 M€). Aujourd’hui, le groupe emploie 110 personnes et enregistre 100 M€ de CA. « Il y a vingt ans, quand j’ai repris LCR, nous avons lancé un plan stratégique sur les possibilités de croissance. En 2004, nous avons démarré notre implantation à Mulhouse, puis ont suivi Besançon, Lyon, Lille, Metz, Annecy et récemment Dijon et Nancy », se souvient Patrick Jean, qui constate « que le modèle qui s’est dupliqué repose sur l’humain. Nous avons cet état d’esprit de recruter des hauts potentiels en leur donnant le temps de la formation ».
Pour le dirigeant, « la croissance de la société repose sur la volonté affichée de faire confiance aux gens ». En 2015, l’entreprise familiale a ainsi ouvert son actionnariat aux salariés et 36 % des parts de la société sont détenues par les managers du groupe.
Asseoir sa présence sur l’ensemble du territoire
À moyen terme, LCR envisage de mailler l’ensemble du territoire français avec l’ambition d’ouvrir de nouvelles agences à Reims, Clermont-Ferrand et Grenoble. Afin de suivre les projets de leurs clients, au nombre de 1 000, et de les accompagner dans leur développement, LCR réalise également de l’immobilier d’entreprise là où il ne compte pas d’agence, aussi bien à Brest, qu'au Mans, à Bordeaux, Paris, ou encore Nantes et Le Havre.
« 15 % des projets réalisés le sont en dehors d’un territoire d’agence. Nous le faisons pour répondre à une attente d’un client et ne pas perdre le dossier suivant », souligne Patrick Jean. La stratégie est la même pour les projets qui se dessinent au-delà des frontières françaises. « Nous ne sommes pas encore implantés à l’étranger mais nos clients nous incitent à franchir le pas. Nous y répondons au cas par cas pour ne pas manquer une opportunité. Il peut par exemple s’agir d’un client étranger nous ayant confié un projet en Moselle et qui regarde désormais en direction du Luxembourg », détaille le dirigeant.
Et pour passer « outre les aléas des cycles économiques », Patrick Jean a « une seule recette, quel que soit le cycle, il y a toujours des gens qui ont les besoins et les moyens. Avec nos 30 ans d’expertise, nous avons la compétence. »
