L’organisation du plus grand marché de Noël de France, à Strasbourg, fait l’objet de toutes les attentions. Dans le contexte sanitaire lié à la pandémie de Covid-19, plusieurs communes alsaciennes, mais aussi des métropoles allemandes voisines comme Fribourg-en-Brisgau et Karlsruhe, ont déjà annoncé l’annulation de leur marché de Noël.
Mi-octobre, la nouvelle municipalité strasbourgeoise a remis à la préfecture du Bas-Rhin et à l’Agence régionale de santé deux scénarios d’organisation. Le 22 octobre, elle en précise les contours et annonce avoir retenu un scénario sans chalet. Habituellement, l’événement accueille 300 chalets répartis sur différentes places de la ville, de fin novembre jusqu'aux fêtes de Noël.
Accompagner les acteurs économiques
Jeanne Barseghian, maire (EELV) de Strasbourg, estime ainsi avoir pris cette décision « autant par respect pour la santé des Strasbourgeois et des visiteurs, qu’en actant l’impossibilité des acteurs à rentrer dans leurs frais, en cas de maintien sans visiteurs ou d’annulation de dernière minute. Nous savons l’année difficile que vivent de nombreux acteurs économiques et associatifs. C’est pourquoi nous travaillons, en lien avec les services de l’État et avec les autres collectivités, pour les accompagner et les soutenir ».
Cette configuration de marché de Noël retenue par la Ville de Strasbourg, estampillée Capitale de Noël, envisage de proposer illuminations, animations et événements artistiques. La préfecture doit trancher sur son maintien à la fin du mois d'octobre. Le marché de Noël de Strasbourg attire habituellement deux millions de visiteurs et génère quelque 200 millions d’euros de retombées économiques, notamment pour le secteur de l’hôtellerie-restauration. Un secteur déjà touché par les annulations des sessions plénières du Parlement européen depuis le mois de mars.
