Strasbourg
La start-up L3v3L lève 1,8 million d’euros sur un marché de niche du jeu vidéo
Strasbourg # Tourisme # Levée de fonds

La start-up L3v3L lève 1,8 million d’euros sur un marché de niche du jeu vidéo

S'abonner

La start-up bas-rhinoise L3v3L (prononcer "Level") développe une boîte à outils de services numériques pour aider les studios à créer leurs jeux vidéo. Un marché de niche sur lequel elle compte accélérer après avoir bouclé une levée de fonds de 1,8 million d’euros.

Le cofondateur de L3v3L, Jérôme Wurster (à gauche), et ses équipes développent l’entreprise depuis le Semia à Strasbourg — Photo : Lucie Dupin

La start-up alsacienne L3v3L (prononcer "Level") se faufile sur un créneau de niche dans l’univers du marché des jeux vidéo, entre le studio de création et l’édition. Le pari semble gagnant puisqu’elle a su convaincre des investisseurs privés, dont le fonds d’investissement strasbourgeois Cajuba, pour une augmentation de capital de 1,2 million d’euros. Avec la participation de Bpifrance, la levée de fonds s’élève au total à 1,8 million d’euros. L’objectif pour L3v3L est de développer son équipe, ses services et ses marchés.

Une boîte à outils au service des studios

La jeune pousse a été cofondée en 2020 par William Alarcón et Jérôme Wurster, rejoints par la suite par Xavier Talandier. Les associés développent leur start-up incubée au Semia à Strasbourg en s’appuyant sur le Web3, nouvelle génération du web permise par la technologie de la blockchain.
Concrètement, L3v3L se positionne dans l’univers du jeu vidéo entre le studio de création de jeux vidéo et les éditeurs de jeux. "Dans ce domaine, l’autoédition n’est pas viable. La rentabilité d’un jeu vidéo dépend des éditeurs", décrit Jérôme Wurster.

Avec L3v3L, les cofondateurs, eux-mêmes joueurs assidus, proposent alors une plateforme permettant aux studios indépendants de s’autoéditer et de faire eux-mêmes de la gestion de communautés. Ou une sorte de boîte à outils "pour ubériser le travail de l’éditeur", lance Jérôme Wurster. Parmi les outils proposés, L3v3L a par exemple intégré la technologie NFT (certificat numérique d’authenticité) pour détenir la propriété numérique du jeu.

100 clients en 2024

L3v3L boucle son nouveau tour de table après 192 000 euros collectés en "love money" en 2021. L’investisseur alsacien Michel Hussherr, fondateur du fonds en capital-risque Cajuba, avait participé à ce premier financement. En créant un véhicule dédié, il a contribué, avec 73 investisseurs du territoire, à financer 1,2 million d’euros en 2022. "L3v3L est une start-up risquée, mais sexy, dans un domaine du gaming qui va exploser. C’était le bon timing", estime Michel Hussherr.

L’équipe de 13 personnes prépare le recrutement de quatre collaborateurs supplémentaires. L3v3L va aussi étoffer son offre d’outils et mettre l’accent sur l’acquisition clients, avec l'objectif d'en compter 30 en 2023 et une centaine en 2024. La start-up, dont une partie de l’équipe développe un jeu vidéo en interne, collabore actuellement avec trois clients situés à Berlin, au Sénégal et dans le sud de la France.

Strasbourg # Tourisme # Informatique # Levée de fonds