La menuiserie Erhard Roger fait passer ses commerciaux à la semaine de quatre jours
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La menuiserie Erhard Roger fait passer ses commerciaux à la semaine de quatre jours

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En 2021, la menuiserie Erhard Roger a fait le choix de faire passer ses commerciaux à la semaine de quatre jours. Ils travaillent 35 heures par semaine mais avec une amplitude horaire quotidienne augmentée. Presque la totalité de la trentaine de salariés bénéficie de ce système.

Anthony Kern a repris la menuiserie Erhard Roger, à Obernai dans le Bas-Rhin, en 2009 — Photo : Charlotte Stiévenard

En 2021, la menuiserie Ehrard Roger, à Obernai (Bas-Rhin), a décidé de faire passer ses trois commerciaux à la semaine de quatre jours. Ils sont ainsi toujours aux 35 heures, mais avec des journées plus longues les jours travaillés. Avec cette décision, 85 % des salariés de la société bénéficient aujourd'hui de cette mesure.

"Cela nous permet d’élargir les horaires d’ouverture des commerciaux. Cela nous permet aussi d’être ouverts entre midi et deux", explique Anthony Kern, le gérant de cette PME (CA 2021 : 3,3 M€, 30 collaborateurs) fondée en 1969. Une décision prise à la demande des salariés eux-mêmes.

85 % des salariés concernés

A la tête de l'entreprise Erhard Roger depuis 2009, le dirigeant connaît bien cette pratique, mise en place depuis 2005 pour les menuisiers poseurs et les menuisiers atelier. Seule différence : ceux-ci ont un jour libre fixe, toujours le vendredi. Le fondateur de la menuiserie avait pris cette décision dans la foulée de la mise en place des 35 heures en l’an 2000.

Pour la société, ce système a plusieurs avantages. "Accéder à Strasbourg le matin était problématique à cause de la circulation", rappelle Anthony Kern, alors que les menuisiers poseurs partent d’Obernai, à 30 kilomètres au sud. "Avec les horaires étendus, ils commencent à 7 h. Quand ils partent sur les chantiers, ils évitent les bouchons le matin."

Pour Anthony Kern, les vendredis libres sont également un bon argument de recrutement, dans un domaine où la pénurie de main-d’œuvre fait rage. Selon le dirigeant, "en matière de transport, cela fait moins de frais pour mes salariés car ils viennent un jour de moins par semaine. Ils ont un jour de loisir en plus et cela permet à ceux qui ont des enfants d’économiser des jours de garde." C’est ce que la menuiserie met en avant alors qu’elle recherche actuellement un dessinateur pour fonder un bureau d’études interne et trois menuisiers.

Plus de flexibilité

Anthony Kern reconnaît cependant que ce système n’a pas que des avantages pour ses salariés : "8 h 45 sur un chantier en hiver, quand il fait froid, c’est long". De plus, il ne convient pas à tous les métiers. Ainsi, les trois chargés d’affaires qui s’occupent des réunions de chantiers, du planning et des commandes sont à la semaine de quatre jours depuis 2010. Leur journée libre est fixe, le vendredi, mais ils ont souvent des appels téléphoniques à passer ce jour-là ou des réunions. Le dirigeant de la menuiserie Erhard Roger envisage d'assouplir le système, afin qu'ils puissent travailler certains vendredis en ayant des jours de récupération sous forme de RTT.

Par ailleurs, le cadre chef d’atelier et trois administratifs sont présents tous les jours. "Ce sont des métiers où il y a des tâches qui s’effectuent en fin de semaine. Pour la secrétaire, il y a souvent des échéances pour les appels d’offres le vendredi, et la comptable doit récupérer les heures pour les fiches de paye et faire des factures", explique Anthony Kern, qui n’exclut pas que les postes administratifs passent, eux-aussi, un jour à la semaine de quatre jours.

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