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La CCI France Suisse ouvre son centre d'affaires à Bâle début juillet
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La CCI France Suisse ouvre son centre d'affaires à Bâle début juillet

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La CCI France Suisse ouvre LeBooster, un centre d'affaires à Bâle pour développer les échanges entre l'Alsace et la Suisse alémanique. Avec 320 m2 de bureaux, LeBooster se destine à être une porte d’entrée pour les entreprises alsaciennes depuis Bâle vers la Suisse alémanique.

LeBooster ouvrira ses portes le 6 juillet à Bâle, à mi-chemin entre la gare ferroviaire et l’hypercentre de la troisième ville suisse — Photo : DR

La Suisse et l’Alsace renforcent leurs liens par l’entremise de la Chambre de commerce international France Suisse (CCIFS). Le 6 juillet, l’organisme inaugurera LeBooster au cœur de Bâle. Un centre d’affaires qui offrira une quinzaine de postes de travail aux entreprises françaises souhaitant s’installer en Suisse alémanique. Situé sur 320 m2 entre la gare ferroviaire et le centre-ville de Bâle, LeBooster décline une offre en coworking et des bureaux privatifs pouvant accueillir de une à quatre personnes. "Ce n’est pas uniquement un centre d’affaires mais un réseau", souligne Émilie Brandt, responsable de la CCIFS de la troisième plus grande ville de la Confédération helvétique (171 000 habitants). 1 200 entreprises françaises sont implantées de l’autre côté de la frontière dont 950 sont adhérentes à la CCIFS. "On veut animer ce lieu et nous sommes très confiants sur le fait qu’il va susciter beaucoup d’intérêt. On offre des solutions clé en mains pour accompagner des entreprises qui souhaitent créer une filiale", poursuit-elle. À Bâle, il s’agira du deuxième Booster initié par la CCI France Suisse après celui de Genève, où se trouve son siège social, qui a vu le jour en 2021.

Un intérêt réciproque des deux côtés du Rhin

En complément de ce nouveau site et dans l’optique de favoriser les échanges entre les deux pays, la CCIFS avait lancé début mai sa première table ronde transfrontalière à l’EuroAirport Basel-Mulhouse-Freiburg. Une centaine de décideurs issus des deux côtés du Rhin s'étaient ainsi retrouvé à cet événement bilingue avec traduction simultanée. Le prochain rendez-vous aura lieu en septembre au nouveau Booster bâlois. "Cela manquait car il y a énormément de réseaux et d’initiatives de chaque côté de la frontière mais aucun ne rassemble", constate Émilie Brandt. "La Suisse alémanique représente 65 % du territoire de la Confédération. Elle pèse énormément dans l’économie aussi bien au niveau de l’industrie que des services. C’est souvent un leurre pour les entreprises françaises qui pensent conquérir la Suisse en s’implantant dans la partie romande. Or, c’est un marché à appréhender comme n’importe quel autre marché étranger et ce n’est pas parce qu’on est implanté à Genève que les affaires vont se faire facilement à Zurich, Bâle ou Berne". Selon elle, l’intérêt serait réciproque ne serait-ce qu’au niveau des possibilités foncières qu’offre notamment l’Alsace. "La région de Bâle est très enclavée. Il n’y a plus beaucoup de place pour construire et je sais que les Suisses regardent avec beaucoup d’intérêt ce qu’il se passe autour de Fessenheim (qui vient de créer sa marque territoriale, NDLR)". D’ici là, l’objectif de la CCIFS est "d’amener les entrepreneurs à la compréhension du voisin en créant du lien et du dialogue". Ce qui nécessitait sans doute ce coup de "booster".

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