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Kraemer : Le coiffeur alsacien conquiert la Corée du Sud et le Japon en franchise
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Kraemer : Le coiffeur alsacien conquiert la Corée du Sud et le Japon en franchise

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Les salons de coiffure Kraemer, développés par l'Alsacien Yannick Kraemer, exportent leur modèle au Japon et en Corée du Sud. Sous contrat de Master franchise, 30 salons devraient ouvrir en Corée du Sud d'ici dix ans. Au Japon, le groupe vise 50 ouvertures.

— Photo : Le Journal des Entreprises

S'implanter au Japon et en Corée du Sud, voilà le coup que vient de réaliser Yannick Kraemer, le coiffeur alsacien à la tête du groupe éponyme (CA cumulé des salons : 45 millions d'euros ; 1.400 personnes dans le monde). L'histoire remonte il y a tout juste un an, lorsque le fondateur et dirigeant du groupe reçoit une sollicitation de la part de professionnels de la coiffure au Japon et en Corée du Sud. Le contact est noué via internet. Puis, Yannick Kraemer profite d'une visite de prospection organisée par la CCI Alsace en mai dernier pour s'envoler, avec quelques contacts en poche, pour ces deux pays. « J'ai profité du voyage pour découvrir un système de vente, bénéficier d'un encadrement et d'un interprète », se souvient Yannick Kraemer, qui a signé, suite à cette visite, un contrat de master-franchise (qui consiste à céder à un partenaire local le droit de développer une enseigne sur un territoire déterminé par contrat, en lui laissant la possibilité d'adapter le concept aux spécificités du pays) en juillet 2016 pour l'ouverture de 20 salons en Corée du Sud d'ici dix ans.

Un développement par opportunités

En 2017, trois à quatre ouvertures sont déjà planifiées. Les négociations avec le groupe japonais ont été plus longues mais, fin 2016, suite à la visite à Strasbourg d'une délégation de onze personnes représentant le groupe japonais, la Master franchise est signée. Celle-ci, comme les autres, inclut la formation aux techniques de coiffure Kraemer. Dans une décennie, l'archipel nippon devrait ainsi compter 50 salons à l'effigie de la marque alsacienne. « Être présent au Japon représente une force de frappe importante dans un pays majeur. C'est une porte d'entrée fédératrice pour le reste de l'Asie », estime Yannick Kraemer, dont le réseau compte 130 salons dont 70 à l'étranger dans une dizaine de pays.

L'entrepreneur a travaillé pendant vingt ans en tant que franchisé Jacques Dessange. « En 2000, à l'âge de 40 ans, j'ai senti qu'il me manquait une réalisation professionnelle. J'ai quitté le réseau Dessange avec 15 salons et j'ai lancé ma propre marque. Peu de temps après, une ancienne cliente m'a proposé de développer un salon en franchise à Québec. C'est comme ça qu'avant de créer une marque nationale, celle-ci s'est développée à l'international », détaille-t-il. À la même période, Yannick Kraemer profite de la dynamique de la diaspora chinoise souhaitant réinvestir dans le pays pour développer le concept de la marque de coiffure française dans l'empire du Milieu. Il s'associe à des restaurateurs chinois en Alsace pour investir dans le pays et y créer une filiale. « En Chine, on rencontre des obstacles culturels, on n'y vient pas en conquérant mais ensemble, pour être plus fort », prévient le coiffeur alsacien. Le pays compte aujourd'hui une cinquantaine de salons Kraemer avec des ouvertures régulières.

Bientôt à Cuba ?

S'est ensuite suivi l'implantation de salons Kraemer en Suisse et en Espagne. Depuis ce pays, la master-franchise a pénétré le marché de la coiffure au Portugal, au Brésil, au Mexique et ne compte pas s'arrêter là. Parmi ses projets de développement, Yannick Kraemer esquisse, via le franchisé espagnol, « une implantation à Cuba et pourquoi pas même à Miami ! ». En attendant, la marque Kraemer continue son déploiement également en France. Deux salons viennent d'être inaugurés à Sélestat et Haguenau. La soixantaine de salons dans l'Hexagone sera complétée par une dizaine d'autres, notamment à Nantes, Paris ou encore Cannes.

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